tag:blogger.com,1999:blog-3264332755756589992024-03-14T00:13:03.376-07:00Pèlerine au chocolatUne mini Théologienne qui aime, vit, doute, réfléchit, écrit, …Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.comBlogger22125tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-8852493148176970452021-08-04T08:06:00.002-07:002021-08-04T08:06:35.406-07:00De Cène réflexions<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><tbody><tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMAxn2xAKS01feFI1BYR7i0iQEggHHXNXazpdnFmkkVBwPZyMUZAZqQA-QTWAhhyJZpGoVWGIN4MfAahal2p4zk89plYwr2nxS-cvBfDNbS0Um8N8c6nGyCirk3OyaBQ1QPOFBsqqSovQ/s1188/08lastsu.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="Cène, Jacopo Bassano" border="0" data-original-height="650" data-original-width="1188" height="350" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgMAxn2xAKS01feFI1BYR7i0iQEggHHXNXazpdnFmkkVBwPZyMUZAZqQA-QTWAhhyJZpGoVWGIN4MfAahal2p4zk89plYwr2nxS-cvBfDNbS0Um8N8c6nGyCirk3OyaBQ1QPOFBsqqSovQ/w640-h350/08lastsu.jpeg" title="Jacopo Bassano" width="640" /></a></td></tr><tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Jacopo Bassano, 1546</td></tr></tbody></table><br /><h2 style="break-before: auto; margin-bottom: 0cm; text-align: left; text-indent: 0.6cm;"><br /></h2><h1 style="break-before: auto; margin-bottom: 0cm; text-align: left; text-indent: 0.6cm;">Théologie</h1><p align="JUSTIFY" style="break-before: auto; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><p align="JUSTIFY" style="break-before: auto; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Qu'est-ce que la Sainte Cène, telle que célébrée dans l'Eglise protestante que je connais ? Deux choses me paraissent certaines : elle est en lien avec l'héritage et la mission laissé·e·s par le Christ, et elle a actuellement la forme d'un rituel – mémoriel, communautaire, mystique.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: left; text-indent: 0.6cm;">Rituel</h3><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Creusons d'abord la notion de rituel. La première difficulté serait dans cet aspect de la Cène d'en faire un moment automatique, doté d'une mécanique magique dont nous serions, nous humains, nous ministres surtout, en quelque sorte les maitre·sse·s, ouvrant et refermant à loisir les portes du Royaume pour les fidèles rassemblé·e·s. Je ne crois pas que l'on ouvre les portes du Royaume, fût-ce lors d'un sacrement – cela appartient à Dieu seul·e, et aucun geste, aucune parole rituelle ne saurait lui demander d'agir<i> à l'instant</i>. </p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Je crois en revanche que depuis Christ, et donc depuis le début des temps, le Royaume <i>est</i> ouvert. Ce qui fait que nous n'y sommes pas encore, malgré ce déjà-là – ce toujours-là, même – est que nous manquons d'espace (mental, temporel, spirituel ou que sais-je) pour nous y rendre disponibles. Nous avons besoin d'aide, et cette aide s'est trouvé être la forme rituelle. </p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Par les symboles, les paroles, les gestes, nous n'ouvrons pas les portes du Royaume, ni même demandons à ce qu'elles s'ouvrent, mais nous nous aidons à nous rendre disponibles pour cette réalité qui est déjà/toujours-là. Le rituel, le sacrement, n'est donc pas la seule manière de s'y rendre disponibles, mais elle en est une manière communautaire, qui fait sens au vu de l'histoire de la chrétienté, et relie donc lea chrétien·ne d'aujourd'hui à toustes les autres, de tout temps de tout lieu. Le rituel permet la réactualisation d'une mémoire, et l'expérience tout autant communautaire que mystique.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: left; text-indent: 0.6cm;">Accès au Royaume</h3><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Ceci dit, nous n'accédons probablement pas au Royaume proprement dit, puisqu'il est pour l'heure également de l'ordre du pas-encore – et ce dépassement, qui mène à l'accomplissement du monde appartient évidemment à Dieu seul·e. </p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Pour notre temps, le rituel offre ce que j'expliquerais le mieux par la métaphore de la grossesse : le monde est enceint·e du Royaume (et Dieu seul·e connait le terme de cette grossesse qui est vie et promesse de Vie), et le sacrement serait comme une échographie (ou l'écoute du coeur via un doppler ou que sais-je encore) de ce Royaume, nous permettant de nous rendre compte de sa réalité, de son déjà-là, et simultanément de ce pas-encore, de tout ce qu'il reste à réaliser.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: left; text-indent: 0.6cm;">Héritage</h3><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Rituel, donc, mais également et surtout héritage du Christ. Ou devrais-je dire : héritage de Jésus de Nazareth. En effet, je ne crois pas que ce fils de charpentier, qui a vécu il y a deux-mille ans, ait eu une volonté liturgique, ou une compréhension rituelle de sa mission. </p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Pour reprendre la métaphore du monde comme corps enceint du Royaume, je crois plutôt qu'il est venu nous enseigner que tout se joue dans la vie quotidienne, dans le soin des différentes parties du corps entre elles, afin de mener sa grossesse au mieux, dans la joie de l'attente et la sérénité d'une relation qui existe déjà. Ainsi, cela fait peu sens pour moi d'imaginer que Jésus a institué la Cène comme sacrement, comme rituel prévu lors d'une célébration religieuse. </p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Le dernier repas, que l'on rappelle lors de l'institution, pointe selon moi vers une reconnaissance de son appel à l'humanité à « chaque fois que vous en boirez », c'est à dire quotidiennement, avec celleux qui vous entourent. L'histoire humaine, par son travail de théologie, de mémoire, de relecture des événements, a fait de cet appel à vivre la communion en tous temps un rituel réservé au dimanche. Dommage, en un sens, et compréhensible et utile d'un autre. </p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">La Cène en tant que rituel n'a de sens pour moi qui si elle nourrit l'appel à vivre la communion chaque jour, hors de l'église. Le rite doit servir à renforcer l'éthique des croyant·e·s, afin qu'iels soient fidèles à leur mission dans le monde.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: left; text-indent: 0.6cm;">Histoire du Salut</h3><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">La Cène est récapitulation, et participation, à l'histoire du Salut. C'est pourquoi son mouvement doit être un récapitulatif de cette même histoire, afin de repartir dans le monde en pleine connaissance de cause, ressourcé·e dans tous les recoins de sa foi. Pourquoi en ce sens nous en priver et ne pas la célébrer chaque dimanche ? </p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Plus j'y songe, plus je trouve absurde qu'on ne la célèbre que de temps en temps. N'est-elle pas noyau du culte dominical ? Ou selon l'idée de Jean-Jacques von Allmen la part jérusalémite du ministère terrestre du Christ – la part galiléenne étant le « reste du culte » qui seule ne contient ni la croix ni la résurrection, et ne montre donc pas l'irruption du Royaume dans le monde, ne nous permet pas d'y participer.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Si nous parlons d'histoire du Salut, il convient tout de même de développer un brin. Tout comme je ne crois pas que le sacrement ouvre en lui-même les portes du Royaume (mais bien les coeurs des croyant·e·s), je ne crois pas que le sacrement sauve : il permet de plonger dans cette réalité du Salut offert, hors de portée de notre compréhension humaine. La Grâce est et reste un mystère, si ce n'est <i>le</i> mystère. Et paradoxalement, ce mystère est une certitude. </p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Bref, la Cène doit permettre d'entrevoir ce mystère du Salut, et donc en rappeler les tenant et les aboutissants, et je vais commencer à me répéter si je continue. Mais une question peut prolonger la réflexion : qui participe à la Cène ? Qui en sont les invité·e·s, les participant·e·s ? Notre Dieu trois fois saint est donc celui qui nous invite à la table, et puisque Jésus mangeaient avec ses ami·e·s (qui pour la plupart l'abandonneront, du moins momentanément) et les marginal·e·s de la société, je crois sincèrement que toustes sont les bienvenu·e·s au repas du Seigneur. Après tout, ce sont les affamé·e·s qui ont besoin d'être nourri·e·s. Il n'est pas lieu de déterminer qui est digne ou qui ne l'est pas – ne sommes-nous pas toustes tout à la fois indignes et dignes de manger à la table du Seigneur ?</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: left; text-indent: 0.6cm;">Création</h3><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">La Création, au-delà de la seule humanité, est également légitime invitée à la Cène, puisqu'elle aussi bénéficie du Salut – et peut-être importe-t-il de le souligner mieux dans nos liturgies. Outre le sanctus, qui rappelle que nous nous associons à bien plus que les chrétien·ne·s assemblé·e·s avec nous sous le même toit, les espèces sont pour moi le signe que la Création participe de cette communion : elle en est même le signe, sans lequel nous ne pourrions en avoir conscience. « Fruit de la vigne et du travail des hommes », qui rappelle que la nature et le travail humain sont relié·e·s, pointant vers le Salut voulu par Dieu. </p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Mais les espèces sont-elles pour autant <i>présence</i> du Christ ? A mon sens, non. Christ est présent, bien sûr, mais d'une manière que l'humain ne contrôle pas, ne fait pas advenir. Christ est présent là où deux ou trois sont rassemblé·e·s en son nom. </p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Pourtant, sans aller jusqu'à sanctifier les espèces et les traiter avec des honneurs indus, pourquoi ne pas en faire sens encore après le rituel et les utiliser lors de l'apéro d'après-culte, pour prolonger la communion de façon plus conviviale, quotidienne ? Ou bien selon la sensibilité, faire participer symboliquement (quoique littéralement) la nature à la communion en nourrissant des animaux du pain, en abreuvant la terre du vin ?</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: left; text-indent: 0.6cm;">Récits bibliques</h3><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">J'aimerais à présent considérer brièvement quelques références bibliques (autres que l'institution de la Cène, évidemment) qui influencent la manière de comprendre la Cène. Premièrement, le lavement des pieds dans l'Evangile selon Jean. C'est à mon sens la preuve que Jésus n'a pas institué un rituel tournant fondamentalement autour du pain et du vin comme rappel du sacrifice du Christ, puisque sinon comment comprendre que cet ordre aie échappé à l'évangéliste ? Le parallèle entre le dernier repas de Jésus et le lavement des pieds semble bien tourner autour de la solidarité, du soin les un·e·s des autres, du partage et de l'égalité ; du soin du corps que nous sommes en tant qu'Eglise, et dont le Christ est la tête.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"> Deuxièmement, la Pâque juive. J'aurai très peu de choses à en dire, vu ma trop pauvre connaissance du judaïsme et de son histoire, mais je crois qu'il y a là quelque chose à creuser, pour ma propre théologie et vie de foi. Disons que, puisque Jésus célèbre la Pâque avec ses disciples, cela donne à notre héritage une coloration qui est celle de la libération de l'humanité, de la fidélité de Dieu, de la mémoire qui actualise et de la nécessaire mise en route qui en découle. </p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Troisièmement, les multiplications des pains, présentes plusieurs fois dans les Evangiles. Peut-on les comprendre naïvement comme le rappel que plus on partage et l'on fait confiance à Dieu plus l'on est nourri·e ? J'ai bien envie d'être naïve pour le coup. Ajoutons juste que Jésus nourrit une foule sans distinguer celleux qui en sont dignes de celleux qui n'en sont pas ; il nourrit celleux qui sont là, quelle que soit la raison de cette présence. </p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Quatrièmement et finalement, les pèlerins d'Emmaüs. Nous sommes comme eux, marchant après la mort du Christ, et nous avons besoin de son enseignement, de sa présence à nos côtés, sans pour autant parvenir à le reconnaitre. C'est dans le partage qu'il se fait reconnaitre (dans le rituel, peut-être), mais pour nous échapper aussitôt, et nous laisser continuer notre route sachant qu'il est vivant. Nous ne nous approprions pas le Christ durant la Cène, il nous rend plutôt à nous-mêmes et à notre quotidien. </p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Ce récit n'est-il d'ailleurs pas le mouvement dont s'inspire le culte ? Mise en route, rencontre avec un homme dont on ne sait qui il est, enseignement par les Ecritures de la mission du Christ, partage du repas, stupeur et découverte que le Christ était là depuis le début, puis retour à la communauté du monde, avec un « feu brûlant au dedans de nous ».</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: left; text-indent: 0.6cm;">Sacrement</h3><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">J'ai mentionné un certain nombre de fois le terme de sacrement. J'avoue que c'est l'aspect de la Cène qui me laisse encore beaucoup de questionnement. Qu'est-ce qu'un sacrement ? Quel est le sacrement de la Cène si je ne suis pas convaincue que tel que nous le vivons aujourd'hui il est un ordre de Jésus ? Qu'est-ce qui différentie ce rite, et celui du baptême, d'autres rites ou expériences permettant d'apercevoir le Royaume ? L'aspect traditionnel, qui nous inscrit dans une histoire, certainement ; mais ça n'est pas suffisant. </p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Je vois là un manque dans ma théologie, et me réjouis d'enrichir ma foi par mes recherches futures. Peut-être est-ce un peu prétentieux de penser ainsi, mais voici : si moi, qui suis théologienne depuis quelques années maintenant, et qui me passionne pour le sens des choses que je vis, ne comprends pas réellement ce qu'implique un sacrement, que comprennent mes paroissien·ne·s ? Probablement plus que moi.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="580" data-original-width="1012" height="229" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjR2nsdeVWWWKJOTsLn3W-OhRNfrOsLnUTsL86OMZln-hdzp-NCzu0hMdWAOhnaZqc3MGQ7U5QGSmmLdPzLHWRF97Z5CJrYe7vkhb38ajfV2GOTZUy91_hEPwg1EJ_yDn3F11iIqA0-CZY/w400-h229/last-supper-2610875_1280_0.jpeg" width="400" /></div></div><h1 style="margin-bottom: 0cm; text-align: left; text-indent: 0.6cm;"><br /></h1><h1 style="margin-bottom: 0cm; text-align: left; text-indent: 0.6cm;">Liturgie</h1><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">En tant que liturge, il me faut néanmoins me saisir des enjeux rituels propres à la Cène protestante, car j'ai la responsabilité de mener ce temps permettant aux paroissien·ne·s d'entrer dans cette présence du Christ et du Royaume. En cela, il me faut me reconnaitre un peu démunie et très humble face à la tradition qui a fait de la Cène ce qu'elle est aujourd'hui. Je vais néanmoins tenter d'en dessiner le mouvement et le sens des parties, discernant ainsi ce qui permet l'ouverture à la transcendance qui nous entoure, afin de les mener au mieux.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><span style="text-align: left; text-indent: 0.6cm;">Du point de vue de l'assemblée, je devine deux mouvements (inspire-expire, pourrions-nous dire) qui participent du rituel : attitude méditative et attitude active, les deux se devant de s'entrelacer de manière adéquate pour assimiler ce qui doit l'être et permettre l'ouverture. Il est important que l'assemblée ne soit pas que spectatrice de la Cène, sans quoi ce n'est qu'un spectacle clérical proposé aux laïques. </span></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><span style="text-align: left; text-indent: 0.6cm;">Il me semble également que si deux moments méditatifs peuvent se succéder, il n'en est pas de même pour les temps actifs, car ils doivent être précédés et/ou suivis de méditation afin d'être vécus en pleine conscience de ce qui se joue – inspire-expire, disais-je.</span></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><span style="text-align: left; text-indent: 0.6cm;"><br /></span></p><h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: left; text-indent: 0.6cm;">Entrée</h3><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">De fait, la Cène doit comporter une transition avant le rituel proprement dit, et l'on peut dire qu'un cantique (attitude active) est une bonne entrée en matière, parce qu'il thématise le temps à venir.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Histoire du Salut, disions-nous, il faudrait donc commencer par la Création, qui comme je le mentionnais, participe pour moi de cette histoire, et expliciter avec qui/quoi nous arrivons dans ce temps : nous, la Création, les fruits de la vigne et du travail des humains ; cela pourrait être fait dans une courte (mais néanmoins importante) action de grâce, à laquelle l'assemblée répond par des paroles traditionnelles qui affirment sa volonté d'entrer dans ce temps (« En haut les coeurs ! // Nous les élevons vers le Seigneur // etc. »).</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: left; text-indent: 0.6cm;">Rappel de la Grâce</h3><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Ensuite, une préface sous forme de prière (attitude méditative) permettra de rappeler le Salut auquel nous sommes appelé·e·s dans la Grâce du Seigneur par la médiation de la Croix ; c'est ici que se noue le lien entre la Cène et l'événement Croix-Résurrection.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">J'aurais tendance à mentionner ici, si nécessaire, que si nous avons besoin de la Grâce, c'est parce que nous sommes faillibles, plutôt que de le mentionner plus tard, dans une prière d'humble accès ou de repentance par exemple – rituel de repentance qui fait plus sens pour moi dans le premier temps du culte. Parce qu'après tout, on ne s'excuse pas d'avoir été invité·e à la table du Seigneur, non ?</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Plongé·e·s dans la mémoire de cet événement ultime, nous pouvons dire qu'à présent nous sommes dans ce contact au plus proche avec le Royaume (que j'imageais par l'échographie) et que nous pouvons activement l'exprimer par le Sanctus, chant qui dit la communion d'avec la Création et les croyant·e·s de tous temps et tous lieux, en plus de redire la sainteté de Cellui qui nous accueille toustes.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: left; text-indent: 0.6cm;">Mémoire</h3><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Vient alors le moment mémoriel/actualisant proprement dit, avec l'institution qui reprend les textes bibliques narrant le dernier repas de Jésus, où nous revivons au présent ce qu'il a vécu avec ses disciples (peut-être devrions-nous dire l'institution au présent, et non en temps narratifs?) ; l'attitude est ici nécessairement méditative, puisqu'il s'agit de faire advenir dans sa propre mémoire des événements qu'on n'a pas vécu historiquement, de les faire siens.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Pour introduire un temps de silence prolongeant cette méditation existentielle, on peut imaginer une formule rituelle du style « Il est grand le mystère de la foi », qui rappelle à l'assemblée qu'on est justement en plein <i>mystère.</i></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: left; text-indent: 0.6cm;">Certitude du Salut</h3><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Le moment suivant, anamnèse-épiclèse, me parait une charnière, où l'attitude active est de mise malgré un caractère éminemment méditatif, car il affirme la certitude du Salut dans le don de Christ et enjoint via l'Esprit à ouvrir nos coeurs à cette certitude – et il me semble important que l'assemblée elle-même exprime cela, sous forme éventuellement de prière dialoguée ou a minima qu'elle soit debout lors de la prière de l'officiant·e et lea rejoigne pour dire le Notre Père. </p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">C'est le moment où nous nous rassemblons véritablement avant de manger ensemble le repas rituel – de communier, finalement. On peut imaginer intégrer à ce moment une doxologie (prière à la Trinité) pour compléter son aspect « confession de foi », histoire que tout soit bien récapitulé. Attention néanmoins à ce que cela reste bref et ne s'éparpille pas théologiquement parlant.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: left; text-indent: 0.6cm;">Repas</h3><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Arrive alors la préparation de ce repas, que l'on nomme fraction et élévation, et cela fait sens que l'assemblée redevienne un brin méditative durant les préparatifs effectués par l'officiant·e (y a-t-il d'ailleurs rien de plus chouette que de regarder quelqu'un·e préparer le repas que nous allons ensuite partager?). </p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Les formules rituelles, quasi invariables, ainsi que les gestes, disent que désormais tout est prêt, que l'on peut se mettre à table en présence du Christ (présence qui rappelons-le n'est certainement pas magiquement invoquée à cet instant précis, mais le déroulement du rite aura désormais permis d'y être sensible, dans l'idéal) – et l'on peut éventuellement expliciter cette présence par une formule du type « Voici le Messie... ». Pour ma part, c'est ici que j'inviterais l'assemblée à la table, par ces fameux mots : « Venez, car tout est prêt », en rendant compréhensible que c'est Jésus et non l'officiant·e, qui nous invite à la table.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Quid de l'Agnus Dei, que l'on peut insérer après la fraction-élévation ? S'il s'agit de se reconnaitre coupables ou indignes, cela ne fait pas sens pour moi, comme si soudain nous n'étions plus sûr·e·s de la Grâce offerte. Mais s'il s'agit de remercier le Christ pour son don, je veux bien le concevoir – même si un autre cantique, plus axé louange et reconnaissance me paraitrait alors plus adéquat. Il pourrait être chanté, s'il est bien connu et/ou répétitif (type chants de Taizé), alors que l'assemblée est déjà en cercle autour de la table.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Pour les raisons évoquées plus haut, je ferais l'impasse également sur la prière d'humble accès, préférant l'immédiateté entre la fraction-élévation et la « mise à table » célébrée par un chant.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Voici le moment le plus actif de tout ce rituel, le moment culminant en terme d'appropriation de ce qui vient de se vivre : la communion proprement dite. Je la préfère en cercle, pour l'aspect communautaire, égalitaire et convivial, où l'on peut se regarder les un·e·s les autres en attendant d'être servi·e·s. C'est le moment le plus corporel, le plus sensuel – ce qui parait essentiel dans le vécu d'un rituel et l'appropriation de son contenu. Lorsque nous mangeons les espèces – le corps du Christ, ce que chacun·e comprendra comme iel veut – nous ne pouvons que constater que ce don nous est offert.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Après cela, il me parait fondamental de pouvoir redonner à l'assemblée une attitude profondément méditative, peut-être avec un morceau d'orgue, laissant le temps de digérer.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><h3 style="margin-bottom: 0cm; text-align: left; text-indent: 0.6cm;">Retour</h3><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Le rituel a-t-il pris fin à ce moment ? C'est une possibilité, mais je crois préférable de faire coïncider cette fin avec la fin du culte proprement dite. Pour sortir tout en douceur du rituel, il faut encore rappeler que le rituel en soi ne sert à rien s'il ne nourrit pas la vie après lui – donc la vie quotidienne, la vie de la semaine à venir pour chacun·e (d'où l'intérêt pour moi d'une Cène hebdomadaire). La prière finale se doit ainsi d'être un appel éthique à vivre concrètement selon ce qui s'est vécu durant le temps de Cène – communion avec la Création dans la certitude du Salut offert en Jésus-Christ.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Dans l'optique de faire terminer le rituel en même temps que le culte, un cantique qui acte le retour dans le monde suivi d'une prière d'envoi et de bénédiction (et d'un postlude d'orgue) me parait tout à fait approprié.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><h4 style="margin-bottom: 0cm; text-align: left; text-indent: 0.6cm;">Introspection</h4><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Il m'apparait donc que je suis moins révolutionnaire en terme de Sainte Cène que ce que je pensais avant de me plonger dans le sujet. N'ayant pas une compréhension rituelle du dernier repas de Jésus, je ne me vois pas chercher à bousculer la tradition qui en a fait un rituel. A moi de m'y insérer au mieux en tant que ministre, en insistant là où c'est utile sur l'aspect éthique que j'y décèle, tout en honorant le besoin de ritualité qui habite l'humain.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: right; text-indent: 0.6cm;">[petit essai rédigé dans le cadre du stage pastoral]</p>Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-63666130223164159452020-10-14T05:07:00.003-07:002020-10-14T05:08:43.181-07:00La Bible & moi<p align="JUSTIFY" style="break-before: auto; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><b></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><b><div class="separator"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjf1WH_lHYpucNZCE64dHAOmZX3pnoAzgvbHqbn1Ce68WFDS8Ns47n3T_vRxrnD2kwJBmH0_JtB4ZcP3hH9jUBuWe1vl8wnEWNX1KOd1EV0xE9I58mIzYScA0zi1knYlSHUQ74UbAUOqJY/s460/bon+livre.jpg" style="clear: left; float: left; font-weight: 700; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="455" data-original-width="460" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjf1WH_lHYpucNZCE64dHAOmZX3pnoAzgvbHqbn1Ce68WFDS8Ns47n3T_vRxrnD2kwJBmH0_JtB4ZcP3hH9jUBuWe1vl8wnEWNX1KOd1EV0xE9I58mIzYScA0zi1knYlSHUQ74UbAUOqJY/s320/bon+livre.jpg" width="320" /></a></div></b><b><div><b><br /></b></div><div><b><br /></b></div>Comment je lis la Bible ?</b><p></p><p align="JUSTIFY" style="break-before: auto; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><span style="font-size: medium;">Sacrée question</span> <span style="font-size: x-small;">(quel humour)</span> à laquelle je suis invitée à m'atteler par ce bon <a href="https://www.theologeek.ch/" target="_blank">Olivier Kesh</a>, lui-même inspiré par le non moins chouette <a href="https://eliojaillet.ch/" target="_blank">Elio Jaillet</a>... On pourrait imaginer qu'en tant que chrétienne, protestante qui plus est <span style="font-size: x-small;">(<i>Sola Scriptura</i>, Luther, toi-même tu sais)</span>, et théologienne par dessus le marché, je sois finalement une grande habituée de la Bible. Eh bien... pas tant que ça.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Même si <span style="font-size: x-small;">(attention contradiction immédiate)</span> je crois me souvenir d'avoir lu toute la Bible du début à la fin, l'année de mes dix ans.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Ainsi, <b>j'ai ce qu'on pourrait appeler un rapport ambivalent à ce fameux Bouquin</b> : d'un côté, je l'aime et son contenu me passionne ; et d'un autre côté, je le trouve chiant et son contenu m'attire peu.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Commençons par explorer ce qui fait que j'y suis tout de même attachée, puis nous en viendrons au plus rigolo : comment puis-je affirmer, moi future pasteure stagiaire dans l'EERV, qu'après tout, je m'en fous un peu de la Bible. <span style="font-size: x-small;">(Oui, c'est de la provocation gratuite.)</span></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><b>Depuis toute petite, j'ai été imprégnée des histoires de la Bible.</b> Je me rappelle un petit livre en carton avec un puzzle représentant la parabole de la brebis perdue. Et au galetas de mes parents doit encore traîner cette relique à laquelle je repense parfois avec tendresse : ma première Bible – une Bible pour enfants, illustrée ; c'est de l'une de ses images que je tiens ma représentation spontanée et un peu naïve de Dieu, qui le représentait comme une silhouette de lumière assise sur un trône doré au milieu des nuages. A peine kitsch.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYHYiXHw9MUrWmAhcEGRYvxtQtfgnoN6scnUj7Tn710_6rWtpAjrNQMkYbbwKtYkzA9i-w0Vdx2esLgyJmi3Ned5aN6SzfrjbGVgIs7_mY950v40YOlzJk1w9sEyxP_PIXUhjBi0yEJZA/s648/books.png" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="442" data-original-width="648" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjYHYiXHw9MUrWmAhcEGRYvxtQtfgnoN6scnUj7Tn710_6rWtpAjrNQMkYbbwKtYkzA9i-w0Vdx2esLgyJmi3Ned5aN6SzfrjbGVgIs7_mY950v40YOlzJk1w9sEyxP_PIXUhjBi0yEJZA/s320/books.png" width="320" /></a>Depuis, j'ai agrandi ma collection, j'en ai de toutes tailles, de diverses traductions, d'origines variées. Ma plus belle pièce est une énorme Bible reliée d'un vieux cuir craquelé que mon Grand-Papa pasteur et ancien missionnaire m'a transmise, et qui date de MDCCLXXVII. J'en ai même une en allemand et écriture gothique <span style="font-size: x-small;">(je ne parle pas l'allemand, évidemment)</span>.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><b>Je crois qu'avant tout, j'ai une affection toute particulière pour l'<i>objet</i> bible, le livre quoi.</b><b style="text-align: center;"></b></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">J'ai de l'affection aussi pour les récits mythiques de la Bible, qui ont accompagné mon enfance : la création du monde, l'arche de Noé, David contre Goliath, ... et les miracles et les paraboles de Jésus. Au delà de la théologie, et même au delà de la foi, <b>c'est l'aspect « conte » des récits bibliques qui a toujours su me séduire.</b> A présent, si je devais citer mes bouts de Bible favoris, je nommerais le Cantique des Cantiques, et le livre de Ruth.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><span style="font-size: medium;">Le Cantique des Cantiques</span>, parce que c'est de la poésie (j'adore la poésie, thanks to mon prof de français au gymnase <span style="font-size: x-small;">– pour le lol, un <a href="https://atashino.skyrock.com/2544775263-A-une-passante-Charles-Baudelaire.html" target="_blank">article</a> de mon blog d'ado dans lequel je déclare ma flamme à la poésie</span>). <b>De la poésie qui laisse perplexe</b>, parce que les images nous sont on ne peut moins familières : « Tes dents sont comme un troupeau de jeunes chèvres. » Hum... ok, je vois ce que tu veux dire, la blancheur et tout ça ; mais ça sonne chelou – et j'aime bien. Et surtout, parce que c'est <a href="https://www.youtube.com/watch?v=Ox3qp8iLRH8&t=15s" target="_blank">un texte qui dit le désir irrépressible</a> de deux amoureuxes, qui se cherchent pour s'aimer (et baiser, aussi, disons le tout net).</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><span style="font-size: medium;">Le livre de Ruth</span>, quant à lui, fait partie de mes favoris depuis longtemps, premièrement parce que l'une des protagonistes principale porte le même prénom que moi. Forcément, ça crée des liens. Puis, avec <a href="http://pelerine-au-chocolat.blogspot.com/2016/11/petite-histoire-de-mon-feminisme.html" target="_blank">mon exploration du féminisme</a>, <b>cette histoire de femmes est devenu pour moi un exemple de sororité</b>, d'agir féminin. On pourrait même y voir une histoire d'amour lesbienne, ce qui n'est pas pour déplaire à la queer théologienne que je suis.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Ce qui est drôle, c'est que ce sont deux textes où Dieu est finalement assez discret·e (voire totalement absent·e, dans le Cantique des Cantiques). <b>Après tout, c'est peut-être plus parlant, cette action incognito de Dieu, dans nos vies à nous, que le buisson ardent ou autre apparition extraordinaire.</b></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Bon, on va quand même le dire, hein : j'aime la Bible surtout pour les Evangiles. Avec la théologie, j'ai appris à les différencier, à les aimer pour leurs particularités propres, mais je les aime parce que... ben, <b>Jésus</b>. J'ai souvent envie de pouvoir me passer de la Bible, mais à chaque fois, je me rappelle qu'elle contient les Evangiles, seuls témoins de qui fut ce Jésus de Nazareth qui me touche et m'inspire tant. J'aime ce que dit Paul de Jésus, ou plutôt du Christ, dans ses lettres, et <b>je suis plutôt émue en pensant à ce petit bonhomme d'il y a deux millénaires dont la pensée et la foi nous sont parvenues jusqu'à aujourd'hui</b>.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><b>Mais bon, la Bible m'ennuie aussi beaucoup.</b> Depuis plus de deux cents jours, je suis un programme de lecture de la Bible sur une <a href="https://www.bible.com/fr/app" target="_blank">appli</a>, afin d'avoir tout lu sur une année <span style="font-size: x-small;">(histoire de critiquer en connaissance de cause héhé)</span>, et me voilà confrontée bien souvent à des textes qui ne me parlent pas. Ça n'est pas un mal en soi, hein – si je devais me les farcir en exégèse, j'aurais probablement du plaisir à les décortiquer, mais justement : dans ma vie de foi, je n'ai pas toujours envie de devoir creuser pour trouver de quoi me nourrir – mais quand on lit plusieurs mois de suite des descriptions de bâtiments, des catalogues de lois obsolètes, des prophètes qui promettent destruction et colère divines à tout bout de champ, ben... c'est lassant, et un peu épuisant mentalement, aussi. <b>Et ça ne me parle pas de Dieu, ce schéma faute-punition-repentance-pardon.</b> Même si certains textes résonnent en moi comme un avertissement face à notre société qui déconne, apparemment sur les mêmes points qu'il y a des siècles et des siècles <span style="font-size: x-small;">(par exemple : <a href="https://lire.la-bible.net/lecture/habacuc/2/1/?_open=true" target="_blank">Habacuc 2</a>)</span>.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-align: start; text-indent: 0.6cm;">≈En fait, s'il y a un truc qui me dérange ultimement dans les textes bibliques, c'est qu'ayant été rédigés dans des contextes patriarcaux, ils servent encore aujourd'hui à asservir, hiérarchiser, diviser. Je ne surprendrai personne qui me connaisse un tant soit peu en affirmant mon horreur d'une lecture littéraliste. <b>Je n'aime pas la Bible, parce qu'en son nom, tellement de personnes ont été dévalorisées, rejetées, torturées, forcées de se cacher, ...</b> Je n'aime pas la Bible, parce qu'elle a fait de Dieu un objet argumentable, « parce que c'est écrit, alors c'est comme ça, alors <i>IL</i> est comme ça » J'avoue, j'ai de la peine à croire en un Dieu qui extermine des populations pour installer son peuple sur leur territoire, qui élit des personnes au détriment d'autres.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><span style="font-size: medium;">J'ai évidemment un problème avec la Genèse et son récit de la chute</span>, qui dessine les contours d'une humanité pécheresse, qui à un point de son histoire a définitivement <i>badé</i>, <b>nous faisant encore culpabiliser aujourd'hui d'avoir fauté dans un absurde passé atemporel</b>. D'autant que selon ce texte et la longue tradition d'interprétations ultérieures, c'est surtout la femme qui a péché, justifiant son infériorité.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Non, vraiment, rien ne va dans ce texte pourtant si fondamental dans la pensée de beaucoup. Une vision binaire de l'humain, qui invalide celleux qui ne se reconnaissent pas dans cette binarité, qui discrimine celleux qui aiment les personnes du même sexe ; <b>une vision pessimiste de l'humanité qui culpabilise sans réellement responsabiliser</b> ; une dévalorisation du matériel, du concret, du corps car souillés par le péché – et donc de la femme, puisqu'elle est tentatrice et charnelle avant tout, n'est-ce pas.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Dans un cours de développement personnel online spécialement adressé aux femmes créé par la psychologue <a href="https://linktr.ee/ninalukacoach" target="_blank">Nina Luka</a>, elle nous propose de nous pencher sur l'influence de nos mythes fondateurs sur notre sexualité, notre psyché, notre rapport aux autres et à soi. <b>Elle a justement pointé du doigt la lourdeur intenable que le mythe chrétien de la chute peut faire peser sur la féminité.</b> Pour s'en défaire, elle incite à inventer, réécrire son propre mythe fondateur afin qu'il ne soit plus un poids dans l'expression de nous-mêmes. Ce que j'ai fait, dans <a href="http://pelerine-au-chocolat.blogspot.com/2019/12/genese.html" target="_blank">ce précédent article</a>, et bon Dieu que ça m'a fait du bien !</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><span style="font-size: medium;">En vérité, même si j'adore les livres, et ce Livre en particulier malgré tout, je ne me reconnais pas comme croyante d'une religion du Livre.</span> Ce qui fait la particularité du christianisme selon moi n'est pas la Bible dont les écrits contiendraient une hypothétique révélation divine (même si je suis fermement convaincue que certains textes portent en eux le Souffle de l'Esprit), mais bien l'Incarnation. <b>Le texte n'est qu'un moyen de transmettre cette bonne nouvelle d'un Dieu qui nous aime tant qu'Iel est venu au plus proche de notre condition humaine.</b></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Il y a bien plus à vivre dans la foi quant on se réfère à cette espérance plutôt qu'exclusivement à une compilation d'écrits. D'ailleurs, en discutant avec des amis, nous nous faisions la réflexion que justifier toute sa conduite et son système de valeur sur la Bible <span style="font-size: x-small;">(texte fini et circonscrit dans le temps, hein)</span>, c'est finalement faire preuve de peu de foi, de peu de confiance en ce que peut nous dire Dieu aujourd'hui même, dans l'immédiateté de nos existences et expériences uniques.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Dans cette même idée, ce que je peux encore reprocher à la Bible, c'est qu'elle risque, à force d'intellectualisation et de sur-spiritualisation, de nous empêcher de <b>déceler et vivre le divin dans le beau, la nature, l'authenticité</b>. Je ressens bien plus souvent la présence de Dieu face à la quiétude d'un lac ou à la majesté d'une montagne, ou en goûtant le bien-être que m'apporte un temps entre ami·e·s, ou dans l'intimité de la prière, qu'en me plongeant dans les <span style="font-size: xx-small;">caractères minuscules</span> de la Bible.</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Ce que je veux dire, fondamentalement, c'est que je considère la Bible comme un support pour ma théologie (et donc mon intellect), passionnant et déroutant quand j'ai l'énergie de m'y atteler ; or, ma foi ne se trouve pas dans le mental ou la réflexion, mais dans ce que je peux vivre et ressentir.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiT92J2IAvBf1lKzDBcoh-_-hJtfTpGZ4wqRyHhBlcWvP4KMU6FeLkswEOzuTXxK8eXgNA_SExwdcUsh_8n2ADNNFOcSVaJ-ABA2sN6igASvhsv3bDTp8kS6pMfegRjVwbQoX2dZnrUF_s/s460/changer+le+monde.jpg" style="font-weight: 700; margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="460" data-original-width="460" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiT92J2IAvBf1lKzDBcoh-_-hJtfTpGZ4wqRyHhBlcWvP4KMU6FeLkswEOzuTXxK8eXgNA_SExwdcUsh_8n2ADNNFOcSVaJ-ABA2sN6igASvhsv3bDTp8kS6pMfegRjVwbQoX2dZnrUF_s/w320-h320/changer+le+monde.jpg" width="320" /></a></div><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><b>La Bible ne me parle pas de Dieu, mais des humains.</b> J'aime la penser non pas comme un manuel du·de la bon·ne chrétien·ne, mais comme un recueil d'exemples de trajectoires de vie qui ont tenté, dans les circonstances qui leur étaient propres, de se diriger vers Dieu.</p><p style="margin-bottom: 0cm; text-align: center; text-indent: 0.6cm;"><b>Dieu quant à Ellui reste toujours au-delà de ce que l'on peut en dire.</b></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">A présent qu'il me semble avoir fait le tour de ma relation à la Bible, comment conclure ?</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">Peut-être en lui laissant le dernier mot, finalement :</p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><span style="font-size: medium;">« J'ai donc fait l'éloge de la joie, parce qu'il n'y a rien de bon pour l'être humain sous le soleil, sinon de manger, de boire et de se réjouir ; c'est là ce qui doit l'accompagner dans son travail, pendant les jours de la vie que Dieu lui donne sous le soleil. »</span></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><span style="font-size: x-small;">[Qohéleth 8, 15. Traduction NBS]</span></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p><p align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;"><br /></p>Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-65988777478478687792020-08-10T08:24:00.000-07:002020-08-10T08:24:52.479-07:00Une légende lupine<div style="text-align: justify;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://media.giphy.com/media/nP7C2Eo99KH9C/giphy.gif" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="367" height="307" src="https://media.giphy.com/media/nP7C2Eo99KH9C/giphy.gif" width="235" /></a></div><div style="text-align: justify;">Une jeune mère louve peinait à endormir ses trois petits turbulents, et craignait de se faire mal voir du mâle alpha de la meute. Or, la vieille femelle s'avança vers elle et ses louveteaux, et commença à lui raconter cette histoire mille fois entendue, juste à elle, à l'oreille. Mais bientôt, les trois petits cessèrent leur manège et s'allongèrent près d'elles pour écouter.</div></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><i>Lorsque la lune parlait encore, une jeune louve décida de quitter les siens afin de trouver le plus bel endroit pour admirer et converser avec l'astre nocturne. Après tout, elle avait tant de questions à lui poser, et cet entretien de la plus haute importance nécessitait logiquement le meilleur décor.</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Elle s'élança et marcha des jours et des nuits, s'arrêtant à peine pour chasser quelque mulot quand la faim la tenaillait trop. Au bout de quelques nuits, la lune se mit à lui adresser la parole :</i></div><div style="text-align: justify;"><i>- Que fais-tu, louve ?</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Mais l'animal ne voulait pas lui répondre, convaincue que cela n'en vaudrait la peine avant d'avoir atteint ce lieu qu'elle espérait. Après quelques tentatives infructueuses, la lune comprit ce qu'elle avait en tête, et se tut à son tour.</i></div><div style="text-align: justify;"><i>La louve aperçut bientôt une colline, qui pourrait bien être sa destination. Cependant, des moutons paissaient sur la colline, sous l'oeil vague d'un jeune berger, et leur bêlements nuiraient certainement à l'harmonie de la conversation. Elle attendit patiemment. Puis lorsque le pâtre fut endormi, bercé par la brise, elle se jeta sur le troupeau ahuri. Toutes les bêtes dévalèrent la colline, affolées, et s'éparpillèrent alentours. Toutes sauf une vieille brebis, qui trébucha, et succomba sous les crocs de la louve.</i></div><div style="text-align: justify;"><i>Celle-ci, ravie, traîna sa victime jusqu'au sommet, et attendit la nuit. Lorsque la lune parut, la louve lui offrit la brebis en hommage, en un cri long et chaleureux. L'astre se couvrit pudiquement de brume ; puis après un long silence, la lune déclara :</i></div><div style="text-align: justify;"><i>- Te voilà, et je t'en remercie. C'est un beau rendez-vous. Je sais que tu as des questions, pose les moi.</i></div><div style="text-align: justify;"><i>La louve attendit encore que quelques étoiles vinssent s'ajouter au tableau, puis elle déroula sa litanie d'interrogations, sans se presser. Car après tout, elles avaient toute la nuit. Toutes les nuits.</i></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La jeune mère s'était endormie, fatiguée, apaisée. L'un des petits, tout à fait réveillé, demanda :</div><div style="text-align: justify;">- Mais, Grand-Mère, qu'a-t-elle posé comme questions ? Et que lui a répondu la lune ?</div><div style="text-align: justify;">- C'est leur secret. Mais n'hésite pas, toi aussi, à aller partager tes interrogations à la lune. Elle te répondra peut-être.</div><div style="text-align: justify;">Le louveteau grogna, et alla se blottir contre sa mère pour s'endormir.</div><div style="text-align: justify;">La vieille femelle jeta un oeil au ciel de fin de nuit, une nuit sans lune, et laissa échapper un doux grondement.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: right;"><span style="font-size: small;">[écrit en une demi-heure, dans le cadre d'<a href="https://www.open-source.church/jeudregeek-2/" target="_blank">un atelier d'écriture</a>]</span></div><div style="text-align: justify;"><br /></div>Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-20132947396675860902020-05-12T01:46:00.001-07:002020-05-12T01:46:53.691-07:00Edmond Rostand, La Samaritaine<div style="text-align: right;">
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6v6RmrGUHbAskrXYjFddxa93c9dgU3nUfpKAmlx-oRtcEp0qskuaBF4bAO8D0PsmExmWLzRN_NA5UeC0lNVlvDfD8fAjzLxCB1A9xn_z8Tk3v6BRx3A4wivV19HXcp3xCTy8PCTR_VfA/s1600/unnamed.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="512" data-original-width="171" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6v6RmrGUHbAskrXYjFddxa93c9dgU3nUfpKAmlx-oRtcEp0qskuaBF4bAO8D0PsmExmWLzRN_NA5UeC0lNVlvDfD8fAjzLxCB1A9xn_z8Tk3v6BRx3A4wivV19HXcp3xCTy8PCTR_VfA/s1600/unnamed.jpg" /></a></div>
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<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Enfin, que sais-je, moi ! Des mots nouveaux ! Des mots</span></div>
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<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Parmi lesquels un mot revient, toujours le même :</span><span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;"> </span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, "Times New Roman", serif;">"Amour... amour... aimer ! ... Le ciel, c'est quand on aime.</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Pour être aimés du Père, aimez votre prochain.</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Donnez tout par amour. Partagez votre pain</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Avec l'ami qui vient la nuit, et le demande.</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">(...)</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Aimer son frère est bien, mais un païen le peut.</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Si vous n'aimez que ceux qui vous aiment, c'est peu :</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Aimez qui vous opprime et qui vous fait insulte !</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Septante fois sept fois pardonnez ! C'est mon culte</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">D'aimer celui qui veut décourager l'amour.</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">S'il vous bat, ne criez pas contre, priez pour.</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">S'il vous prend un manteau, donnez-lui deux tuniques.</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Aimez tous les ingrats comme des fils uniques.</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Aimez vos ennemis, vous serez mes amis.</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Aimez beaucoup, pour qu'il vous soit beaucoup remis.</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Aimez encore. Aimez toujours. Aimez quand même.</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Aimez-vous bien les uns les autres. Quand on aime,</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Il faut sacrifier sa vie à son amour.</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Moi je vous montrerai comment on aime, un jour..."</span></div>
<div>
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><i>[La Samaritaine, Evangile en trois tableaux, en vers</i>, deuxième tableau, scène III]</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">[Edmond Rostand]</span></div>
Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-56860006015071550962020-05-05T08:21:00.000-07:002020-05-05T09:09:01.483-07:00Matinée de feu<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8QtmyzfDmSFKfNQoFRbACSWHVht4J1hjSZV4eBU-SBQdnWYVq5ArtFviy0IbIsc9RxV_J5pBwpIJTijL52NrlZ2teA0DTuePxZdl_Ran6Ntg_YxuhDJdINPC4Tt3Zl9rlUZJIHpo12o4/s1600/dita.gif" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="420" data-original-width="356" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh8QtmyzfDmSFKfNQoFRbACSWHVht4J1hjSZV4eBU-SBQdnWYVq5ArtFviy0IbIsc9RxV_J5pBwpIJTijL52NrlZ2teA0DTuePxZdl_Ran6Ntg_YxuhDJdINPC4Tt3Zl9rlUZJIHpo12o4/s320/dita.gif" width="271" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">sexy as fuck</td></tr>
</tbody></table>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Je crains que tout ne se soit déjà éteint</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Alors j'écris des mots qui brûlent</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Comme on souffle sur les braises</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Pour profiter encore de la chaleur</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Feeling sexy AS FUCK</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">sans l'ombre d'un doute</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">sans l'ombre d'une gêne</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Sous le regard flamboyant</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">de mes amants morphéens</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Ah ce rêve, comme un bout de roman</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Une nouvelle arrachée</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Au sommeil</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Un bijou azur</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Bien ancré dans le velours de mes pensées</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Source d'énergie</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><a href="https://www.instagram.com/ninalukacoach/" target="_blank">Nina</a>, la déesse, l'aînée, la première danseuse</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Qui m'autorise ce qui me manque</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Des baisers</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Des baisers pour toustes celleux qui en veulent</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">La douce Judith pour la sororité</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">D'autres, pour savoir le précieux de ce qui est bon</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Quand on ne l'a pas</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Et ces yeux</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Ses yeux</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Des saphirs rivés à ma poitrine</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Car ils m'ont regardée</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Comme j'ai toujours voulu être regardée</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Joie</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Découverte</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Désir timide</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Ouverture et accueil total</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Un brin de soumission</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Adoration</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">J'ai été la déesse</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqpcBGslJA1ikJDvlyIvasTM0_jiyjU6cdIJbzI1b4wb7TtOhE4TsouXFdpXKY-zXp5M2Fu8I1A-CXyvTFo-yI1Cdl7ofD_1l_sphzCh8QCA_VANsi0ipxLspQupXPD8Kz6Kngyh8Zvvc/s1600/pinup.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="530" data-original-width="332" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhqpcBGslJA1ikJDvlyIvasTM0_jiyjU6cdIJbzI1b4wb7TtOhE4TsouXFdpXKY-zXp5M2Fu8I1A-CXyvTFo-yI1Cdl7ofD_1l_sphzCh8QCA_VANsi0ipxLspQupXPD8Kz6Kngyh8Zvvc/s400/pinup.jpg" width="250" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Je suis la Déesse</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Je suis la Déesse</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">de cet homme aux bras dessinés</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Fin comme une fille</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Précision nordique</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Sur ses genoux</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Dans ses bras</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Sentir le poids de ma beauté</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Toucher ses cheveux</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Douceur de petit animal</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Et l'embrasser</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Le rassurer</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">L'embrasser</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">L'adorer</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Comme on adore le prêtre de son temple</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Ces saphirs, je les ai monté en diadème</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Et les porterai</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Chaque fois</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">C'est couronnée que j'ai dansé</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Et que je souhaite danser toujours</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: right;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: xx-small;">[full love aux copaines du Morning Boost, avec qui j'ai tant grandi]</span></div>
Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-63111844008868230162020-03-11T08:20:00.001-07:002020-03-11T08:40:34.674-07:00Du Bonheur quelque peu révolutionnaire de se voir vieillir<div style="text-align: justify;">
Ce fait ne surprendra probablement personne, mais posons-le tout de même : vieillir n'est pas bien vu dans notre société. Et encore moins pour une femme.</div>
<div style="text-align: justify;">
Pourtant, et j'espère que cela ne surprendra personne non plus : nous vieillissons tou·te·s, pour autant que nous vivions plus de deux décennies </div>
<div style="text-align: justify;">
Or, nous serions censées retenir à tout prix l'apparence de nos vingts ans, le plus longtemps possible, comme si nous étions arrivées au faîte de notre beauté - beauté qui se devrait donc d'être immuable.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjH7ZOU0W9KgSMjxZ9XlJKH-mPbGCSgeFnB7GTgVM2KZBCSEOMF0iy7dcT8g0XcOQmSDpzrVCiq96oaoat-9eng6Yj1rhyu5wbwm8ilgVcarf03sVOTdfylb8Sz9MYmCr45fZw1VEchGVk/s1600/izma.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="294" data-original-width="500" height="188" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjH7ZOU0W9KgSMjxZ9XlJKH-mPbGCSgeFnB7GTgVM2KZBCSEOMF0iy7dcT8g0XcOQmSDpzrVCiq96oaoat-9eng6Yj1rhyu5wbwm8ilgVcarf03sVOTdfylb8Sz9MYmCr45fZw1VEchGVk/s320/izma.gif" width="320" /></a></div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les femmes surtout sont concernées par cette honte liée aux années qui passent... Combien de fois n'ai-je pas entendu, petite fille, qu'on ne demande pas son âge à une dame ? Pourquoi ? Parce que c'est honteux d'avoir trente-cinq, quarante, soixante ans ? Parce qu'en plus d'<i>avoir l'air</i> jeune, il faudrait également ne pas s'être abaissée à vieillir ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Combien de personnes se sont offusquées de m'entendre décrire quelqu'un en disant qu'il est vieux, en poussant de hauts cris "Mais non, il n'est pas vieux !"</div>
<div style="text-align: justify;">
Aussi improbable que cela puisse paraitre, quand je dis "vieux" ou "vieille", je ne l'entends pas comme une insulte, ou un défaut, c'est un fait.</div>
<div style="text-align: justify;">
Tout comme de dire d'untel qu'il ou elle fait jeune n'est pas nécessairement un compliment.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et c'est là que j'entre en scène : moi, j'ai l'air jeune. On s'entend, je <i>suis</i> jeune, j'ai un peu moins de vingt-neuf ans au moment où j'écris ces lignes. Mais j'ai toujours eu l'air jeune <i>pour mon âge</i>.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et cela a plus souvent été une souffrance qu'un plaisir.</div>
<div style="text-align: justify;">
Dès que ma petite soeur, de deux ans ma cadette, a eu huit ou neuf ans, on la prenait pour l'aînée. Ce qui me faisait mal, parce qu'on m'ôtait une part de mon identité (réflexion rétrospective, hein, je ne me le formulais pas comme ça à l'époque).</div>
<div style="text-align: justify;">
Puis est venue l'adolescence, avec son lot de paradoxe : d'un côté, je ne voulais pas grandir, j'avais peur de devenir comme les <i>grandes</i> du collège (misogynie intégrée, mais c'est une autre histoire), et de l'autre je voulais m'affirmer, évoluer, qu'on me considère. Quand je râlais d'être prise pour plus jeune que je n'étais, on me consolait en disant : "Tu verras, quand tu auras trente ou quarante ans, tu feras dix de moins, et là ça sera cool". J'ai fini par faire mien ce discours...</div>
<div style="text-align: justify;">
Et puis vingt ans... l'âge où l'on est censée être au sommet de la beauté féminine... Moi j'avais beaucoup de peine à m'aimer, donc je n'ai que peu profité. Mais j'avais quand même peur de vieillir, de changer. Puisque la jeunesse était ma principale qualité, je me demandais à quel moment il allait falloir me mettre à l'anti-ride avant que les dégâts ne soient trop avancés, je me faisais une fierté de mes seins hauts et ronds tout en angoissant des les voir se flétrir. J'ai haï mes vergetures sur mes cuisses et mes fesses, alors que je me devais d'avoir une peau lisse - une peau de bébé.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et c'est là que le bât blesse : on espère des femmes qu'elles restent prépubères : une peau lisse, glabre, des membres fins, une fragilité dans l'allure, ... Ce sont les caractéristiques de l'enfance, et non de la féminité.</div>
<div style="text-align: justify;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeSEYWswIFysOLt0vr6EU6FL38mQrOu33JEaVAY-X2dBTgwq5ySRJ3l44YykCoFtnYwGTBuW8JTBYQ713Z9svFQ16-I-fYb8_CFdPIkLRGRboFUfpCJXejhPk9G40trzZ2I9VFRgs40_k/s1600/61567678_2740101479340506_7062615453851451392_o+%25282%2529.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjeSEYWswIFysOLt0vr6EU6FL38mQrOu33JEaVAY-X2dBTgwq5ySRJ3l44YykCoFtnYwGTBuW8JTBYQ713Z9svFQ16-I-fYb8_CFdPIkLRGRboFUfpCJXejhPk9G40trzZ2I9VFRgs40_k/s320/61567678_2740101479340506_7062615453851451392_o+%25282%2529.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">ma tronche, juin 2019</td></tr>
</tbody></table>
En prenant conscience de tout ça, en approfondissant ma pensée féministe, en découvrant la body-positivity, en admirant les femmes autour de moi, en faisant la paix avec mes vergetures, mes poils, mon poids, qui disent qui je suis, ce que j'ai vécu, quelle femme je suis, j'ai lâché du lest par rapport à ce qui change et va changer chez moi. </div>
<div style="text-align: justify;">
J'ai accepté que les seins de mes vingt-huit ans ne sont plus ceux de mes vingt ans, et qu'ils ne seront plus les mêmes dans cinq, dix, trente ans ; je regarde mon visage dans le miroir, et je souris en découvrant les plis qui s'invitent sur mon front, d'abord infimes, puis de plus en plus marqués.</div>
<div style="text-align: justify;">
Je n'espère plus rester la même jour après jour, année après année, et même si lâcher prise n'est pas toujours évident, je me réjouis de découvrir la femme que je serai à trente ans, à quarante, à cinquante, ...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et j'espère qu'un jour on ne dira plus d'une femme qu'elle est "<i>encore belle</i> pour son âge", car à chaque âge sa beauté.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En un sens, j'ai eu de la chance que ma jeunesse apparente, qui fait encore s'étouffer pas mal de monde lorsque je donne mon âge, soit un fardeau : cela m'a permis de ne pas en faire une fierté à laquelle je me serai accrochée désespérément. J'ai eu envie que mon corps et mon visage deviennent plus matures d'abord pour être prise au sérieux, et maintenant j'attends cette maturité avec curiosité, souhaitant me redécouvrir au fil du temps.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce bonheur quelque peu révolutionnaire de se voir vieillir, c'est un énième doigt d'honneur qu'on peut tendre à cette société qui nous emmerde et nous étouffe, cette société qui place la valeur des femmes dans leur beauté et donc leur jeunesse. Et elle sera bien obligée de changer, tout comme nous.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Jeunes et vieux se réjouiront ensemble...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen="" class="YOUTUBE-iframe-video" data-thumbnail-src="https://i.ytimg.com/vi/kDurYyFFt_M/0.jpg" frameborder="0" height="266" src="https://www.youtube.com/embed/kDurYyFFt_M?feature=player_embedded" width="320"></iframe></div>
<br />
<br /></div>
Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-74819619820632452312019-12-03T08:15:00.000-08:002019-12-03T08:15:01.714-08:00Genèse<style type="text/css">
<!--
@page { margin: 2cm }
P { margin-bottom: 0.21cm }
-->
</style>
<br />
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; page-break-before: auto; text-indent: 0.6cm;">
Au commencement, Dieu créa. Il créa car après avoir vécu Sa
solitude durant toute une éternité, et avoir vu que cela était
bon, Il voulut... quelque chose d'autre. Quelqu'un d'autre.</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
Au
commencement, Dieu créa, et Il vit que cela était bon. Il y eut un
soir, il y eut un matin, premier jour. Puis deuxième jour, troisième
jour, quatrième jour, ... Il y eut des soirs et des matins jusqu'à
cette rencontre qui allait tout changer.
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
Dieu
aima toute sa Création d'un amour absolu, mais il y eut une créature
en particulier qui l'intrigua. Les plantes, les minéraux, les
bactéries, l'air, l'eau, les animaux – toutes créatures avaient
cette conscience diffuse de faire partie du divin, de vivre par Lui,
en Lui. Ils étaient Lui, Il était eux. Seul un être se mit à
penser autrement : l'être humain. Les êtres humains.</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
Les
Humains prirent conscience que non seulement Dieu était en eux, mais
également hors d'eux. Ils virent alors Dieu comme un Autre ; et
le dialogue s'installa.</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
Ce
furent des temps heureux.</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
Il
n'y avait pas parmi les Humains de genres nettement définis, même
si l'on voyait bien que seules certaines personnes pouvaient porter
des enfants. Aimer une autre personne, ou plusieurs autres, ce
pouvait être pour une heure, un jour, un mois, un an, une vie, et
tout cela était bon, car c'était l'amour. Et l'amour se vivait au
quotidien, sous le regard bienveillant de Dieu, et certains, si
l'envie les prenait, demandaient Sa bénédiction sur leur foyer.
C'était alors l'occasion de grandes fêtes sous la lune, où l'on
dansait vêtu de blanc, pieds nus tournoyant sur l'herbe fraiche, au
son des luths, des tambours, et des roseaux. Les enfants étaient le
plus beau trésor des Humains, et ceux qui perdaient leurs parents se
voyaient confiés à celleux qui désiraient fonder une famille sans
pouvoir concevoir. Aux enfants, il leur était appris dès le plus
jeune âge le respect de la Création, le respect de leur corps et de
celui des autres. La terre était riche, les jours bien remplis et
les nuits ressourçantes ; le cycle de mort et de vie était au
coeur de l'existence, et cela était bon.</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
L'harmonie
était telle que Dieu Lui-même habitait avec Ses créatures,
partageant leurs joies, leurs peines, leurs amours. Il leur apprit la
tendresse, la joie de s'offrir l'un à l'autre, l'une à l'autre, Il
leur appris la jouissance. Il leur appris la colère, la tristesse,
l'envie, le désir, la plénitude, la sérénité, ... toute émotion
utile à leur épanouissement.</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
Puis
sans s'en rendre compte, l'Humain cessa petit à petit de s'adresser
à Dieu comme à un Autre, tant Il lui était proche, tant leurs
existences étaient liées l'une à l'autre. Et si cette fusion avait
un certain attrait, Dieu ne voulut pas qu'elle fût entièrement
consommée. Il aimait cette différence, cette infinie et infime
distance entre deux êtres qui s'aiment. Dieu était sage, et prit
une décision.</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
Il
profita une dernière fois du plaisir de se fondre en l'Humain lors
de la plus grande fête de l'année, qui fêtait l'équinoxe
d'automne. Il dansa, vibra, joua, mangea, but bien plus que de
raison ; Il fit l'amour, Il jouit, enlacé par des bras
chaleureux ; Il s'isola, observa longuement l'Humain qui formait une
belle ronde désordonnée autour du grand feu qu'on avait allumé,
soupira, pleura certainement. Puis Il annonça Son départ et Son
amour – amour d'autant plus grand qu'Il s'en allait.</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
- Je
vous aime, je vous aime tant ! Gardez cette liberté de n'être
pas Moi, restez cet Autre dont j'ai besoin...
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
Et
l'Humain, dans sa fougue – qui peut-être est sagesse – déclara :</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
-
Puisque Tu pars, nous partons aussi, afin que nous aussi nous soyons
nomades, afin que nous restions curieux de ce qui est Autre.</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
Puis
Ils se séparèrent, conscients que dès lors, Ils se chercheraient
toujours.</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiceEn26rBLgDQAWQt_anTl1IYk4BBMegnBqwZJo9PdX4OTN7sWHyyv_EoWeCJqD7PzBmD7YN7nrD2t7wgdXAZdasA69sSrbo9c0rTVmlwrwYi9lZKKCDSKs3bX6uBMfrls7C1q1QbCc4U/s1600/200px-SophieAndersonTakethefairfaceofWoman.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="251" data-original-width="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiceEn26rBLgDQAWQt_anTl1IYk4BBMegnBqwZJo9PdX4OTN7sWHyyv_EoWeCJqD7PzBmD7YN7nrD2t7wgdXAZdasA69sSrbo9c0rTVmlwrwYi9lZKKCDSKs3bX6uBMfrls7C1q1QbCc4U/s1600/200px-SophieAndersonTakethefairfaceofWoman.jpg" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgM8VoHc8X-KehFGNYa-YpCf5ck3ijSm3y_HBNO6P_mqg2eAhtQyPNZo0b9qNVn94nNgiNxh1IctxwZcJBex2UVC3uWCCW7BN5BrQdiLL7LIDCi0nja-AJS0VRuQupZwcYzW85Ri3tqDrM/s1600/beltane-myth.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="173" data-original-width="400" height="138" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgM8VoHc8X-KehFGNYa-YpCf5ck3ijSm3y_HBNO6P_mqg2eAhtQyPNZo0b9qNVn94nNgiNxh1IctxwZcJBex2UVC3uWCCW7BN5BrQdiLL7LIDCi0nja-AJS0VRuQupZwcYzW85Ri3tqDrM/s320/beltane-myth.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjy3FKfGYKXhGhgyNsoDMgghMfAibMyzUUgtIDGomMVZgbL4oXeL1iQZPqdnlhAWXx3pt_ksdw9FrgZ82YLn3I7BtjEYxhk03vrmKzHOTZSVtFScefQ-jKBwqgFa0ir8IiPxBmSZRhyy5Q/s1600/f8b276d0f181df257c4ecb061b8069d4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="473" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjy3FKfGYKXhGhgyNsoDMgghMfAibMyzUUgtIDGomMVZgbL4oXeL1iQZPqdnlhAWXx3pt_ksdw9FrgZ82YLn3I7BtjEYxhk03vrmKzHOTZSVtFScefQ-jKBwqgFa0ir8IiPxBmSZRhyy5Q/s320/f8b276d0f181df257c4ecb061b8069d4.jpg" width="252" /></a></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: right; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-size: x-small;">[Réécriture du mythe originel, dans le cadre du programme <a href="https://nina-luka.teachable.com/p/self-love-awakens/" target="_blank">Self Love awakens</a>]</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<br /></div>
<br />Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-37077245100457149012019-11-18T02:25:00.001-08:002019-11-18T02:31:37.598-08:00Un petit conte sans prétention : l'aventure nocturne de Sivelyne<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> </span><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> Sivelyne n'était pas la plus jolie fille du Comte de Hautbois, mais elle était certainement la plus aventureuse - pas qu'elle fût laide, oh non ! mais elle était somme toute affligée d'un visage régulier et banal. Elle se faisait néanmoins une fierté de son abondante chevelure aux reflets d'automne.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> Un soir, alors que le bal de la saison battait son plein dans la grande salle du château, Sivelyne sortit prendre l'air et admirer la lune qui nimbait les ténèbres de son halo d'ivoire. Elle sortit, se perdit dans ses pensées, et dans les bois. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> Or, sans perdre son courage, elle tenta, une fois qu'elle eut reprit ses esprits, de retrouver son chemin. Ce fut peine perdu, aussi avança-t-elle au grand bonheur la chance, jusqu'à tomber sur une clairière dont le sommet semblait être constitué d'un tas d'émeraudes qui luisaient sous la clarté crépusculaire.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> Attirée par cet éclat si extraordinaire qu'il semblait respirer, la jeune femme s'avança et y posa la main. Elle fut alors si surprise de la chaleur qu'elle y trouva au lieu de la froideur céladon qu'elle y attendait, si surprise qu'elle poussa un petit cri.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> Ce cri, pourtant contenu, éveilla le dragon qui sommeillait. La multitude d'émeraudes n'étaient rien de moins que les écailles rutilantes du reptile géant.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Holà ! fit-t-il en un rugissement qui fit tressaillir Sivelyne. Qui m'a ôté à mes cauchemars ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Ce n'est que moi, fit la jeune femme, qui elle était certaine de rêver.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Elle déclina son nom, son rang.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Es-tu... un humain ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Une humaine, plutôt. Et vous, avez-vous un prénom ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Plus depuis longtemps... Je vis éloigné des miens depuis tant de saisons... un nom a perdu son utilité.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Ah... souffla-t-elle, déroutée par la détresse du dragon. Pourquoi êtes-vous isolé ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> A ces mots, le dragon redressa son immense tête et vint fixer son regard irisé sur celui de la jeune femme :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Tu poses la question ? N'est-ce pas absolument évident ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Silence gêné de l'intéressée.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Peut-être tes yeux sont-ils trop petits pour bien me voir : je suis laid. Atrocement laid.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> Sivelyne en resta pétrifiée, muette. Etait-il laid ? Un dragon peut-il même être laid ? Elle ne parvenait pas à réagir, ni élaborer une pensée là autour. Ne lui restait qu'une immense perplexité.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Puis-je vous aider à retrouver votre nom ? proposa-t-elle pour s'en sortir. Ou vous en donner un nouveau ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Un nom pour une vie. Pas plus, pas moins.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> Ce rêve prend des proportions philosophiques insoupçonnées, songea-t-elle en observant l'être imposant et vulnérable qui lui faisait face.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> A présent qu'elle arrivait à nouveau à réfléchir, elle se disait que non, elle ne le trouvait pas laid. Etait-il beau pour autant ? Mystère insoluble, du moins pour le moment. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> Combien de temps se passa-t-il ainsi - un dragon détaillant une humain, une humaine regardant un dragon - avec une curiosité réciproque ? Eux-mêmes ne le surent jamais. Puis ils parlèrent, plus longtemps encore ; ils parlèrent du ciel et de la terre, de la science et de la poésie, de la vie et de la mort ...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"> Alors que le soleil se levait, ils étaient amoureux.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Sivelyne dit alors à son ami :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Tu sais, plus je te regarde, et plus je te trouve beau.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Amusé, le dragon répliqua :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Je ne savais pas que les humains étaient des êtres aussi superficiels que les dragons.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Peu importe, puisque c'est vrai... Et toi, comment me trouves-tu ?</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">- Oh, affreuse, mon amie, affreuse.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Ils étaient amoureux.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWdlsAiEOjUhCOO_oPwqsjAbOJJnwQqcItKx9jHy-cr7T2w31RKGhG0LE9abRbgf7tScHhnYwL7isvcoS3tWUxzjoeEl2OZkWz5frTCj5qxOr0oVxwEpCHXwTV33Qpwi6BKSE_bCth1ks/s1600/20171016C-11_grande.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><img border="0" data-original-height="591" data-original-width="600" height="394" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiWdlsAiEOjUhCOO_oPwqsjAbOJJnwQqcItKx9jHy-cr7T2w31RKGhG0LE9abRbgf7tScHhnYwL7isvcoS3tWUxzjoeEl2OZkWz5frTCj5qxOr0oVxwEpCHXwTV33Qpwi6BKSE_bCth1ks/s400/20171016C-11_grande.jpg" width="400" /></span></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: x-small;">[écrit en 45 minutes, durant <a href="http://holygames.ch/" target="_blank">un atelier d'écriture</a>]</span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif; font-size: x-small;">[niaiserie de l'image totalement assumée]</span></div>
Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-62069504440963796682019-05-22T03:19:00.001-07:002019-05-22T03:19:32.909-07:00Prédication : Luc 19, 1-10<br />
<div align="JUSTIFY" style="clear: right; float: right; line-height: 150%; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-indent: 0.6cm;">
</div>
<br />
<div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif; font-size: x-small;"><sup>1</sup><sup> </sup>Jésus,
étant entré dans Jéricho, traversait la ville. <sup>2</sup><sup> </sup>Et
voici, un homme riche, appelé Zachée, chef des
publicains, <sup>3</sup> cherchait
à voir qui était Jésus; mais il ne pouvait y parvenir, à cause de
la foule, car il était de petite taille. <sup>4</sup> Il
courut en avant, et monta sur un sycomore pour le voir, parce qu'il
devait passer par là. <sup>5</sup> Lorsque
Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux et lui dit :
Zachée, hâte-toi de descendre; car il faut que je demeure
aujourd'hui dans ta maison.<sup> </sup><sup>6</sup> Zachée
se hâta de descendre, et le reçut avec joie. <sup>7</sup> Voyant
cela, tous murmuraient, et disaient : Il est allé loger chez un
homme pécheur. <sup>8</sup> Mais
Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit : Voici, Seigneur, je
donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j'ai fait tort de
quelque chose à quelqu'un, je lui rends le quadruple.<sup>9</sup> Jésus
lui dit : Le salut est entré aujourd'hui dans cette maison, parce
que celui-ci est aussi un fils d'Abraham. <sup>10</sup> Car
le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.</span></div>
<div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: right; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif; font-size: x-small;">(Traduction : Louis Second)</span></div>
</div>
<div>
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">✿✿<span style="font-size: large;"> ✝ </span>✿✿</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Je sais pas vous mais moi,
l'histoire de Zachée était l'une de mes préférées quand j'étais
enfant, et c'est pour ça que j'ai eu envie de vous en parler
aujourd'hui. Parce que c'est un récit court mais très vivant, très
détaillé, presque une parabole en somme. Je me sentais proche de
Zachée, parce qu'au fond, il a beau être un riche publicain,
collecteur de taxes, il se comporte un peu comme un enfant : il
est petit, il grimpe aux arbres, il se dépêche d'en descendre quand
Jésus lui demande, lui aussi un peu enfantin : « Veux-tu
être mon ami ? », et ils vont goûter ensemble – si on
résume.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br />
</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Peut-être que comme moi quand
j'étais enfant, vous vous identifiez à Zachée en entendant ces
quelques versets de Luc, et c'est bien normal. C'est le personnage
principal du récit, il a envie de voir Jésus, au moins deux bonnes
raisons de prendre son point de vue – pour commencer.
</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Et je vous invite à me suivre
dans ce petit parcours où nous pourrons nous identifier tour à tour
au différents protagonistes du récit.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Tout comme Zachée, dans la vie,
il arrive qu'on se sente petit : en taille – et ça, c'est
l'histoire de ma vie (lorsque j'assiste à un concert, par exemple,
je me sens très Zachée !)– ou en statut, comme le terme grec
le laisse aussi penser. Ce sont ces moments, que je connais bien, que
vous connaissez sûrement, où on a l'impression d'être bloqué,
comme Zachée est bloqué derrière la foule. Pour Zachée, c'est une
foule très concrète, mais pour nous ?</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Bien sûr, cela peut être aussi
très concrètement des gens qui nous font sentir petits, mais cela
peut aussi être nos foules intérieures. Qui est-ce qui la compose,
ma foule intérieure ? Si je regarde toutes ces têtes, ces
épaules, ces dos qui me bloquent la vue, moi je distingue la
fatigue, l'impression que je ne suis pas assez adulte, la flemme
aussi parfois, la peur d'être déçue ou de décevoir, ... Cette
foule empêche la rencontre, avec Jésus, avec ceux qui m'entourent
aussi, et parfois, empêche même la rencontre avec moi-même...</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinm8DpXm10JrEZBNCTIPliSw-hDvCyP_XqPKfY6yCj9nwzjyVz1q9pR-X3G_VfQN0OkDOGfPg3PPyMzMvDYMfGH-99sPakgQ1swijV9iVajYwUUPYJauRY-PkKkOdt8b4BxjzEpnQX49E/s1600/bol+brise%25CC%2581.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinm8DpXm10JrEZBNCTIPliSw-hDvCyP_XqPKfY6yCj9nwzjyVz1q9pR-X3G_VfQN0OkDOGfPg3PPyMzMvDYMfGH-99sPakgQ1swijV9iVajYwUUPYJauRY-PkKkOdt8b4BxjzEpnQX49E/s320/bol+brise%25CC%2581.jpg" width="274" /></a><span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Alors comment faire ?
Comment faire quand cette foule nous bloque le passage ? Zachée
nous offre sa solution : il ne cherche pas à affronter la
foule, il grimpe à un arbre ; il prend de la hauteur. C'est une
jolie leçon, qui invite à la créativité. Il ne s'agit pas de
combattre, même s'il y a un temps pour chaque chose, mais de trouver
ce qui nous élève, ce qui offre une nouvelle perspective. Pour moi,
c'est souvent la lecture, la prière. A chacun de trouver son
sycomore intérieur, que ce soit la marche en forêt, un temps de
réflexion sous une bonne douche chaude, une discussion animée avec
des amis, ... Chacun son arbre favori.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Trouver un arbre bien placé et
y grimper, ça n'est pas la seule leçon qu'on reçoit en se prenant
pour Zachée ; car une fois sur son sycomore, dominant la foule,
que se passe-t-il pour lui ? Lui qui voulait voir, et peut-être
juste <i>voir</i> Jésus, voilà que Jésus le voit à son tour, et
s'invite chez lui !</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Je vous avoue que je ne sais pas
comment je réagirais si quelqu'un, fût-ce Jésus, s'invitait chez
moi sans autre formalité ! Je serai sûrement prise au
dépourvu, si ce n'est irritée. Zachée, lui, répond par la joie !
Il accepte de se faire bousculer, d'accueillir Jésus qui le cueille
là sur son arbre où peut-être il se pensait caché. Je sais pas
vous, mais moi, j'ai beaucoup à apprendre de cette spontanéité
joyeuse de Zachée !</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br />
</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Mais peut-être qu'à la lecture
de ces quelques versets de Luc, vous ne vous êtes pas identifiés à
Zachée, mais à son interlocuteur, Jésus – et c'est bien normal
aussi. Ça pourrait paraître un peu présomptueux, de s'identifier à
Jésus, de se prendre pour lui, mais après tout, n'est-on pas censé,
en tant que chrétien, prendre le Christ pour modèle ?</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Que fait Jésus dans ce récit ?
Un truc un peu fou, comme il en avait l'habitude : il prend
l'initiative de la rencontre ! Avec un mec perché dans un
arbre, à la réputation un peu trouble, en plus ! Mais ça,
Jésus, il s'en fiche : dans la rencontre avec Zachée, il ne
voit qu' un « fils d'Abraham », ce qui signifie un membre
du peuple de Dieu. Il ne lui fait pas la morale (y en a-t-il besoin,
finalement ? On ne sait pas si Zachée est vraiment pécheur,
c'est la foule qui le désigne comme tel), il s'invite chez lui, il
veut une rencontre en profondeur, bien au-delà des préjugés. Il ne
cherche pas à le changer par de grands discours, non, pas le temps
pour ça, car l'urgent c'est la rencontre.
</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Et le texte nous la dit bien,
cette urgence : Zachée « <i>court »</i> pour voir
Jésus, mais surtout, Jésus lui dit : « <i>Hâte-toi</i>
de descendre, car il faut que je demeure <i>aujourd'hui </i>dans ta
maison. » Non, Jésus ne cherche pas à changer Zachée, car
l'urgent, c'est la rencontre... Et c'est cette rencontre qui fait que
Zachée connait un profond changement intérieur, qui se traduit par
le don de la moitié de sa fortune, et la promesse de surcompenser
les éventuels torts commis.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Je vous disais un peu plus tôt
que ce récit ressemble à une parabole. C'est que Jésus n'a pas
seulement raconté des paraboles – ces petits textes qui expliquent
le Royaume de Dieu – non, Jésus n'a pas seulement raconté des
paraboles, il les a aussi incarnées. Par son comportement qui dit
que l'urgent, c'est la rencontre, par le fait qu'il se présente en
ami, Jésus nous invite à vivre dès maintenant dans le Royaume de
Dieu.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br />
</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">A la lecture de ces quelques
versets de Luc, on se reconnait facilement en Zachée, lui l'homme de
petite stature qui cherche à voir Jésus ; on a aussi envie de
se reconnaitre en Christ, celui qui invite à la rencontre, l'ami par
excellence.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Mais ce récit nous offre encore
un autre point de vue, moins glorieux celui-là : la foule. Ça
n'est pas très agréable de s'identifier à cette foule, mais moi la
première, je dois reconnaitre que j'en fais partie plus souvent que
je ne le voudrais...</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Je fais partie de cette foule,
parce que comme elle, je râle – je « murmure » comme
le dit le texte – quand les choses ne se passent pas comme prévu,
ou quand on s'intéresse à quelque chose ou quelqu'un d'autre que
moi.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Et encore, si la foule ne
faisait que râler face à cette rencontre inattendue de Jésus et
Zachée... mais en plus, elle a failli l'empêcher ! Zachée
voulait voir Jésus, mais « il ne pouvait y parvenir, à cause
de la foule » nous dit Luc. En effet, la foule ne prête pas
attention à Zachée, elle l'ignore, lui tourne le dos. Peut-être
Zachée a-t-il haussé la voix, a-t-il demandé une place aux côtés
de ceux qui eux aussi étaient là pour voir Jésus, mais on ne lui a
pas fait de place.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Oui, parfois, je fais partie de
cette foule... Sans doute ai-je ignoré des personnes qui auraient eu
besoin que je me pousse un peu, que je leur fasse une place à mes
côtés ; sans aucun doute ai-je râlé parce que des personnes
ont reçu une attention dont j'estimais qu'elles n'étaient pas
dignes !</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Cette foule, ça n'est pas une
foule de gens méchants, c'est une foule de gens comme vous et moi,
une foule qui comme Zachée avait envie de voir Jésus. Cette foule,
c'est peut-être parfois notre Eglise...</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Alors humblement, j'ai envie de
me demander : qui est mon Zachée lorsque je suis la foule
? Qui est celui que j'ai de la peine à accepter à mes côtés ?
Qui est celui dont je me dis : il n'est pas assez bien pour
recevoir Jésus chez lui ?
</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Zachée, c'est la figure de
l'exclu, mais un exclu dont on n'a pas vraiment pitié, car après
tout, c'est un riche publicain, à la solde des Romains. S'il est mal
vu par la foule, c'est peut-être
qu'il l'a bien cherché ! Il n'a qu'à changer, être plus ceci
ou moins cela, et comme ça il sera digne d'être à nos côtés pour
voir Jésus...
</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Aurait-on
envie que Jésus le guérisse de quelque chose, comme il a guéri un
aveugle dans les versets qui précèdent ? Mais Jésus n'a pas
demandé à Zachée de changer... Et ça n'est pas par
ignorance de qui il est – Il appelle Zachée par son nom, c'est
bien qu'il le connaissait au moins un peu. Et il ne lui a pas demandé
de changer, il lui a juste demandé de le laisser entrer dans sa
vie : « Tu voulais me voir, me voici ! ».</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Peut-être bien que Zachée
était un pécheur – ça n'est pas à nous de statuer ; et qui
n'est pas pécheur, finalement ? - mais Jésus ne l'a pas
interpellé comme tel, il l'a interpellé comme quelqu'un qui vaut la
peine d'être rencontré.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhbVcSw6Afe5znu22K185eP_hH88sdoZ3taw9yNNAnBwlWeBHl8qjh-K9zwRTxchoHE45ULvNs8qRH56Gi9v1r-MRKups9Ma5RnRgf3OpdKzsxIrIf6pYWak-MzT-HHBMSrqDqfziIgnk/s1600/un-kind.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; font-family: Times, 'Times New Roman', serif; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjhbVcSw6Afe5znu22K185eP_hH88sdoZ3taw9yNNAnBwlWeBHl8qjh-K9zwRTxchoHE45ULvNs8qRH56Gi9v1r-MRKups9Ma5RnRgf3OpdKzsxIrIf6pYWak-MzT-HHBMSrqDqfziIgnk/s320/un-kind.jpg" width="300" /></a><span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Alors, tant individuellement
qu'en Eglise (et peut-être surtout en Eglise) : demandons-nous
qui sont les Zachée de nos vies? Qui sont ceux que nous jugeons
pécheurs et indignes sans les connaitre ? Qui sont ceux que, en
les ignorant, nous rendons « de petite taille » ?
Qui avons-nous de la peine à accueillir à nos côtés, pour voir
Jésus, sur les bancs de notre église ?</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Prenons conscience de
l'existence de Zachée, prenons conscience de nos difficultés à son
égard, que Zachée soit alcoolique, étranger, homosexuel,
d'orientation politique différente, ou que sais-je encore qui
parfois dérange les foules que nous sommes, et remettons ces
difficultés à Dieu. Et peut-être même, osons prier pour que nous
aussi, tout comme Zachée, nous changions au contact de Jésus – ce
Jésus qui vient à la rencontre de tous les Zachée et de toutes les
foules du monde.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Remettons à Dieu nos
difficultés à l'égard de Zachée, prions, et écartons nous
humblement pour laisser passer celui qui, comme nous, veut voir
Jésus.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br />
</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGXuiygKWAyIT5uz46Hp0kEQPpmlIbNh6nMikYc2mHQDijkdjjYrWWL5QyReg3o1ua7ZZzify4ekZjBnWmyVP9pDDRFjZnlxmjQXQBt-pEe-tccvvR1k9GSA-2lgZkyq1Isr7AyDlx-KI/s1600/tree+life.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhGXuiygKWAyIT5uz46Hp0kEQPpmlIbNh6nMikYc2mHQDijkdjjYrWWL5QyReg3o1ua7ZZzify4ekZjBnWmyVP9pDDRFjZnlxmjQXQBt-pEe-tccvvR1k9GSA-2lgZkyq1Isr7AyDlx-KI/s400/tree+life.jpg" style="font-family: Times, 'Times New Roman', serif; text-align: center; text-indent: 22.6772px;" width="201" /></a><span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></span></div>
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">A la lecture de ces quelques
versets de Luc, nous avons pris tour à tour quatre points de vue
différents : 1) nous sommes Zachée, quand nous surmontons nos
foules intérieures, 2) nous sommes Jésus quand nous osons la
rencontre, 3) nous sommes la foule quand nous reconnaissons que nous
nous laissons guider par nos jugements...</span><br />
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Et Quatre ? Eh bien... il
reste l'arbre, dans ce récit, et il n'est pas sans importance. Car à
l'inverse </span><span style="font-family: Times, 'Times New Roman', serif; line-height: 150%; text-indent: 0.6cm;">de la foule qui bloque le passage à Zachée, l'arbre lui
permet de voir Jésus de ses propres yeux. L'arbre est celui qui
permet la rencontre. Je pense que chacun à notre manière, nous
pouvons être cet arbre, solide et disponible, pour un Zachée qui
passe par là. Chacun d'entre nous peut porter du fruit, et parfois
un fruit aussi inattendu que Zachée ! Et lorsque Jésus cueille
ce fruit, la rencontre qui s'ensuit peut changer une vie !</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br />
</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Comme je vous le disais au tout
début, l'histoire de Zachée était l'une de mes préférées quand
j'étais enfant. Et vous savez quoi ? Aujourd'hui, c'est
toujours mon histoire préférée. Parce qu'elle dit tout de nos
doutes, de nos difficultés, de nos envies. Et à tout cela, Jésus
répond : « Hâte-toi de descendre, car il faut que je
demeure aujourd'hui dans ta maison ». Jésus, l'ami par
excellence, viens à notre rencontre.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br />
</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Amen.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify; text-indent: 22.6772px;">
</div>
<div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: right; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: right; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Prédication du dimanche 5 mai</span></div>
<div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: right; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;">Culte au Temple d'Echallens, co-célébré avec Cécile Pache</span></div>
<div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: right; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-align: right; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-family: Times, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8kLn-7POENC62wBSCM-XabgHpcp2cn3Xb5upWqv-iVPsAGFiGKi3UxmSi2tnWqXt8wsjS0OTuqAomGWv_cGTODynOF6GOzRIWY6H7LAp5qbGNUnlHgMERSUYmAutPH6kUxCdVSTbOjIQ/s1600/Zacchaeus.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center; text-indent: 0px;"><img border="0" data-original-height="487" data-original-width="1280" height="243" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8kLn-7POENC62wBSCM-XabgHpcp2cn3Xb5upWqv-iVPsAGFiGKi3UxmSi2tnWqXt8wsjS0OTuqAomGWv_cGTODynOF6GOzRIWY6H7LAp5qbGNUnlHgMERSUYmAutPH6kUxCdVSTbOjIQ/s640/Zacchaeus.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">https://tomicscomics.tumblr.com/page/143</td></tr>
</tbody></table>
<br />Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-26878716103850002062019-03-23T05:59:00.000-07:002019-03-23T06:10:29.209-07:00Voyage voyage<div style="margin-bottom: 0cm;">
<div style="text-align: left;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: large;"></span></b><br />
<b><span style="font-size: large;"></span></b></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkvs8gCCzgEUNuEr0ktGD2NtjHIwSV_Wh_NzRJ4ETAwaXouMnVu2LoeKJW37cQGLXtukJ1-DtHvBvkbwlYKTx6WV1Vb252QbghloMTnWTwwg8sZKXah9lURewadzzzev2g2pR-jaq8ZFc/s1600/Koala-Onkaparinga-River-NP.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1024" data-original-width="678" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgkvs8gCCzgEUNuEr0ktGD2NtjHIwSV_Wh_NzRJ4ETAwaXouMnVu2LoeKJW37cQGLXtukJ1-DtHvBvkbwlYKTx6WV1Vb252QbghloMTnWTwwg8sZKXah9lURewadzzzev2g2pR-jaq8ZFc/s400/Koala-Onkaparinga-River-NP.jpg" width="263" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">https://voyager-decouvrir.com/a-la-decouverte-d-adelaide</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: large;"><br /></span></b></div>
<div style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: large;"><br /></span></b></div>
<div style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: large;">Comment le voyage a changé votre vie </span></b><br />
<b><span style="font-size: large;">au
quotidien ?</span></b></div>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
C'est la question qu'a posée ma frangine lors d'un "carnaval d'articles" organisé sur son magnifique blog </div>
<div style="text-align: center;">
<a href="https://voyager-decouvrir.com/" target="_blank"><span style="font-size: large;">voyager-decouvrir.com</span></a>, </div>
<div style="text-align: center;">
que je vous invite chaleureusement à découvrir, ainsi que sa page <a href="https://www.instagram.com/voyager_et_decouvrir/" target="_blank">instagram</a>. </div>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
❀ ❀ ❀ ❀ ❀</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
<div style="text-align: justify;">
Autant prévenir tout de
suite : Je ne suis pas une voyageuse. Ou du moins, pas une
grande voyageuse. Et pourtant, en un certain sens, voyager fait
partie de ma vie.</div>
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
<br />
<br />
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixKH3eIF1ihjaHxYd-e4GNihYsjL0us7jaTtMN7hHcEwtNBzPYOKvpMNlKhfBgHzlXFaWQs7JgENLLpYjWIuCPSIkCSQPz2hfHBt3hGwXdbYRf-DfmXxPT6tLRSlGIIxGpTUiGeSuLksY/s1600/live+with+fear.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="490" data-original-width="460" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEixKH3eIF1ihjaHxYd-e4GNihYsjL0us7jaTtMN7hHcEwtNBzPYOKvpMNlKhfBgHzlXFaWQs7JgENLLpYjWIuCPSIkCSQPz2hfHBt3hGwXdbYRf-DfmXxPT6tLRSlGIIxGpTUiGeSuLksY/s320/live+with+fear.jpg" width="300" /></a></div>
Il y a plusieurs sortes
de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=-RtrnbyKdAM" target="_blank">voyages</a>.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Celui que je pratique le
plus est le voyage intérieur : explorer les méandres de son
esprit, les paysages de ses pensées, le climat de ses émotions.
J'ai tellement baroudé dans le coin que je pourrais en faire une
cartographie vraiment précise. Et, paradoxalement, comme c'est un
lieu mouvant, il est nécessaire d'y retourner souvent pour ne pas
risquer se perdre.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
On pourrait dire que
sortir de sa zone de confort, c'est aussi voyager : voyager hors
de ses habitudes, et si parfois cela peut impliquer de voyager au
sens premier du terme, ça n'est pas nécessaire. Le quotidien est
aussi un chez-soi qui peut être enfermant, étouffant, et il est
salutaire d'en sortir de temps en temps, aérer, s'aérer. Salutaire,
mais pas facile, et je parle pour moi !
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Je pense qu'au final,
voyager, c'est avant tout une question de décentrement, sans lequel
le recentrement (sur l'essentiel, sur ce qui fait la saveur de ma
vie) n'est pas possible. Dans cette acception large, je peux affirmer
que le voyage change ma vie au quotidien. Parce que je recherche sans
cesse à m'élargir le coeur et l'esprit, à sortir de mon autisme
primaire pour aller à la rencontre de l'ailleurs, mais surtout à la
rencontre de l'autre, de l'Autre. Pour me sentir connectée ;
pour me sentir vivre plus amplement que seulement pour ma tronche ;
pour sentir qu'en face, l'autre me recherche aussi, peut-être. Le
monde est peuplé de gens qui comptent tout autant que moi.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Voyager, c'est se rendre
disponible. Et ça prendra probablement une vie entière à mettre
cette disponibilité en pratique pour de vrai.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Bon, je vais quand même
me confronter à la compréhension première du voyage, n'est-ce
pas ? Je l'ai dit, je ne suis pas une voyageuse. Cependant, j'ai
été dans quelques endroits qui m'ont changée, un peu ou beaucoup,
ça dépend du lieu et des jours.<br />
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Israël, c'est à toi que
je pense en premier ! Il y a presque quinze ans que nous nous
sommes rencontrées, moi l'adolescente et toi, le berceau mythique du
monothéisme. Aujourd'hui j'étudie ton histoire, les événements
qui t'ont forgée à travers les millénaires, j'étudie les textes
qui sont nés en ton sein. Et ça fait partie du sens que j'ai donné
(qu'Il – oui, Lui là-haut – a donné?) à ma vie. Tu as changé
ma vie, pas par le fait que j'aie foulé tes terres, mais par ta
seule existence. Cependant, je suis très reconnaissante d'avoir pu
mettre mes pas dans ceux de Celui dont tu as vu la naissance, la mort
et la résurrection.
<br />
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpwbRKiUcbLZc7jFxfFH75U1nQiSVfXdL5ilMnP0BDNTraJ2-WwYUyWyPufHa5S51pdk_8-lhVkI7lxvZfH_vDPGxgZB9KbOycPC7SFxWeFFgx1vvzGO0EYcS6mkrQabfvVrdgghecAow/s1600/IMG_3980.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="480" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpwbRKiUcbLZc7jFxfFH75U1nQiSVfXdL5ilMnP0BDNTraJ2-WwYUyWyPufHa5S51pdk_8-lhVkI7lxvZfH_vDPGxgZB9KbOycPC7SFxWeFFgx1vvzGO0EYcS6mkrQabfvVrdgghecAow/s640/IMG_3980.JPG" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Vikingeskibsmuseet - Roskilde</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Et puis, Copenhague, ma
dernière idylle en date... Ville solaire et maritime, ville mouvante
et paisible : toi, tu m'as changée. Parce que j'ai décidé que
tu me changerais, parce que c'est en tes murs que j'ai voulu
apprendre l'indépendance, ne serait-ce que durant quelques jours.
Grâce aux obstacles que j'ai dû franchir pour te rejoindre, grâce
à ta bienveillance, j'ai pu découvrir en moi des ressources que je
soupçonnais à peine. Et lorsque, à l'avenir, j'aurai envie de me
décourager, de me replier sur moi-même, de me sous-estimer, je me
souviendrai de toi.<br />
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Chaque souvenir façonne
la personne, chaque souvenir change la structure mentale de la
personne, modifie la manière dont elle se définit. Alors, même si
je ne perçois pas consciemment les changements induits par mes
divers petits voyages, j'ai envie de les remercier, les remercier de
participer à qui je suis.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Merci à vous bords de
mer et campings en famille, merci à toi Valais cher à mon couple,
merci à vous Bruxelles, Dublin, Budapest, merci à vous Bretagne et
Alsace. Et j'ose un très naïf mais très sincère « Merci
ma chère Gaïa, pour ta beauté et tes largesses ».</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPbsaItad_cxzihYyV62xhJGhYjqDPbQgSRiktGo9ri26w7Ds8rzjvZo47okBO0XRM07LzS3cpctU30AsvS1L8eH0EIOAzrnz0dTXM3l8V5t2BLZQosITC4AiBHwd5Ct5LBCw305h184U/s1600/Noe%25CC%2581mie2.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="500" data-original-width="250" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPbsaItad_cxzihYyV62xhJGhYjqDPbQgSRiktGo9ri26w7Ds8rzjvZo47okBO0XRM07LzS3cpctU30AsvS1L8eH0EIOAzrnz0dTXM3l8V5t2BLZQosITC4AiBHwd5Ct5LBCw305h184U/s400/Noe%25CC%2581mie2.jpg" width="200" /></a>Pour terminer, j'ai
encore envie de mentionner une autre sorte de voyage : ceux à
venir, ceux que l'on rêve. Cet horizon espéré nous change, avant
même que nous ne voyagions concrètement, parce que nous y songeons,
parce que nous posons des actes qui nous en rapprochent.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Personnellement, je rêve
depuis plus de dix ans au Japon, et ce voyage fait partie de ma vie
avant même d'exister, car j'en parle, je tente d'apprendre la
langue, je m'imprègne de sa culture. Pourtant je dois dire, pour des
raisons de temps, d'argent, d'écologie : il est possible que je
n'y aille jamais. Ce n'est pas triste car, d'une certaine manière,
le Pays du Soleil Levant m'a changée en profondeur, fait désormais
partie intégrante de mon identité, et je peux tout à fait imaginer
me contenter d'une relation à distance avec lui.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Et depuis peu, j'ai cette
envie d'un voyage-racines : le Mozambique. J'aimerais découvrir
ce pays que je ne connais pas, et qui fait partie de mon histoire
familiale.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Maputo, Tokyo, entre vous
et moi, c'est <i>Inch'Allah</i> !</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Finalement, notre vie
tout entière n'est-elle pas le plus ambitieux voyage que nous ayons
à entreprendre ? Laissons-nous transformer tout au long de
cette aventure extraordinaire et quotidienne !</div>
Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-81245488112953197472019-03-01T00:57:00.000-08:002019-03-01T05:40:51.698-08:00Dies Irae<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Je vous propose aujourd'hui un sujet
qui fâche :<span style="font-size: large;"> la colère</span>.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Parce que, dernièrement, je me suis
rendu compte qu'on n'a pas souvent la possibilité de l'exprimer, et
qu'on doit au contraire la contenir à l'intérieur de nous – au
risque de la laisser nous consumer.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Je vis dans un monde, et nous sommes
beaucoup dans ce cas, où la colère est considérée uniquement
comme négative : la faute à une certaine morale stoïcienne
qui prône l'ataraxie (la disparition de toute passion), la faute à
une vision de la féminité comme devant être douce et à l'écoute,
la faute à une mentalité suisse – et particulièrement vaudoise –
qui ne veut déranger personne, la faute à l'image lisse d'un Jésus
qui pardonne et tend l'autre joue.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj99rXOeehTm_YUh2FZSVQmZN4szdgj9nGsq-7R2a4oYpAWh0ods61RBkJTtmACzEE-gt7a9NolqsyTjdxufQkAcneNfYysO_ic_PwclOF2Xb7sx3swNtmdU9RCT_0TQQgoEZV0VF0I2ng/s1600/viceversa.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="750" data-original-width="1200" height="250" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj99rXOeehTm_YUh2FZSVQmZN4szdgj9nGsq-7R2a4oYpAWh0ods61RBkJTtmACzEE-gt7a9NolqsyTjdxufQkAcneNfYysO_ic_PwclOF2Xb7sx3swNtmdU9RCT_0TQQgoEZV0VF0I2ng/s400/viceversa.jpg" width="400" /></a>Moi-même, j'ai longtemps cru que la
joie était la seule émotion de base à être positive, aux dépends
de la peur, du dégoût, de la tristesse et de la colère. Pourtant,
et merci Vice-versa, chaque émotion a sa raison d'être, et aucune
n'est intrinsèquement positive ou négative (toujours dans
Vice-versa : ce merveilleux <a href="https://www.youtube.com/watch?v=QT6FdhKriB8" target="_blank">moment</a> où Joie se révèle inutile
face à un compagnon en détresse, tandis que Tristesse écoute et
compatit, permettant le soulagement).</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
N'en déplaise à <a href="https://www.youtube.com/watch?v=bYyQdQOLXnA" target="_blank">maître Yoda</a>, chaque
émotion est légitime, et pour qu'elle s'exprime adéquatement, il
ne faut pas la rejeter, mais bien au contraire l'habiter, lui faire
place, l'écouter. Ouh, quelle mauvaise padawan je ferais.<br />
<span style="font-size: x-small;">(Mais bon,
ils auraient appris à Anakin à gérer ses peurs et ses colères
plutôt que les museler, pas sûr que Dark Vador aurait existé...)</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Blague à part, pourquoi vous parler
spécifiquement de la colère ?<br />
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiX52spm4w6aQGGjNYcVdn2stB4eLSU_VFJF3Nrs0an4lml3atECHKdfbOi7bBxwUNPY0ePwxOmaSeaZY6UC3L1Za-DWt5VHnSNm2JHCixcqqMQ_BwH3GB8zO_aH0LGZcGX9GtW7uUTXaA/s1600/cute+gay.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="643" data-original-width="460" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiX52spm4w6aQGGjNYcVdn2stB4eLSU_VFJF3Nrs0an4lml3atECHKdfbOi7bBxwUNPY0ePwxOmaSeaZY6UC3L1Za-DWt5VHnSNm2JHCixcqqMQ_BwH3GB8zO_aH0LGZcGX9GtW7uUTXaA/s400/cute+gay.jpg" width="286" /></a>Il se trouve que mon travail de mémoire
universitaire concerne l'inclusivité dans l'EERV, et qu'au détour
de mes lectures sur le sujet, un constat s'est imposé à moi :
même les plus fervents défenseurs (romands) de l'inclusivité
restent très soucieux de ne pas brusquer les opposants <span style="font-size: x-small;">(j'aurais
pour ma part tendance à dire : les homophobes)</span>, de prendre en
compte leur réticences, de n'avancer qu'à coup de compromis tièdes
pour « perdre » le moins de monde au sein de nos Eglises.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
J'avoue, ça m'a mise en colère. Parce
que, finalement, j'en ai marre qu'on doive faire des compromis au
nom de l'Evangile, pour que chacun se sente à l'aise ! Au bout
d'un moment, il faut oser se positionner, surtout au nom de
l'Evangile !</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
De là, l'idée de travailler sur la
colère (celle du Christ principalement, que je prends comme modèle
d'inclusivité), entre autres pistes de réflexion sur l'inclusivité
au sein de l'EERV : et le moins qu'on puisse dire, c'est que mon
intuition semble prometteuse.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Je n'en suis qu'au tout début de cette
approche, et ma pensée n'est pas encore construite, mais j'ai envie
de vous livrer quelques unes de mes avancées sur le sujet.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjloerVM1ccfyqFTyEeCJmyZ5YLme2vGCto9qheM-gjgzU5jXYwW1Z3uHIHDdVQaYRte0POMbzP7gottuhm39EGCZnF65QKzwW3TPiZArJZMq4wJtzptLUA-n1EeNr4aokSGjtzUJe7M5k/s1600/spoiler+jesus.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="877" data-original-width="460" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjloerVM1ccfyqFTyEeCJmyZ5YLme2vGCto9qheM-gjgzU5jXYwW1Z3uHIHDdVQaYRte0POMbzP7gottuhm39EGCZnF65QKzwW3TPiZArJZMq4wJtzptLUA-n1EeNr4aokSGjtzUJe7M5k/s640/spoiler+jesus.jpg" width="335" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Tout d'abord, l'observation du Jésus
des Evangiles, qui n'est pas aussi « angélique » qu'on
pourrait le croire a priori : il a chassé les marchands du
Temple (à coups de fouet, selon Jean!), il a traité Pierre de Satan, et traité ses disciples de débiles <span style="font-size: x-small;">(j'actualise
son propos)</span> un nombre incalculable de fois, maudit un figuier, traité
vertement les pharisiens, etc. Certes, il a bien dit : « Si
quelqu'un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l'autre »
<span style="font-size: x-small;">(Lc 6, 29)</span>, maiiiis, il a aussi dit « Je ne suis pas venu
apporter la paix, mais l'épée » <span style="font-size: x-small;">(Mt 10, 34)</span>.<br />
Jésus de
Nazareth était un rabbi exigeant, intransigeant. Les compromis,
assez peu pour lui.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ensuite, grâce à d'éclairantes
lectures <span style="font-size: x-small;">(principalement : <i>Sainte Colère</i> de Lytta
Basset, et <i>Oser la colère</i> de Yolande Nicole Boinnard, que je
vous recommande chaudement!)</span>, j'ai pu confirmer mon pressentiment :
la colère nait bien souvent d'un besoin de justice, la colère est
nécessaire à l'affirmation de l'identité, l'expression de la
colère est indispensable à la résolution de conflit, la colère ne
s'oppose pas à l'amitié mais à l'indifférence. Le tout étant de
savoir la prendre en compte, la prendre à bras le corps <span style="font-size: x-small;">(à bras le
coeur?)</span> afin qu'elle puisse être un terreau fertile, et qu'elle ne
nous ronge plus insidieusement.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br />
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: center;">
<br />
<br />
Voici quelques citations :</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Vue sous cet angle, <b>la colère serait
ce qui rend incandescent mon besoin de justice</b> : nous voyons
rouge ce que nous n'aurions même pas remarqué dans une période
d'indifférence. L'irruption de la colère nous met au pied du mur,
que nous le voulions ou non.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">[L. Basset, <i>Sainte Colère</i>, p.
76]</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
L'enjeu de la colère est donc bien la
justice. <b>Une personne en colère est une personne qui n'a pas renoncé
à la justice</b> : y a-t-il une Justice ?
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">[L. Basset, <i>Sainte Colère</i>, p.
81]</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
N'est-ce pas à force de vouloir être
gentil et ne contrarier personne qu'on en arrive à <i>contribuer</i>
aux pires injustices ?</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">[L. Basset, <i>Sainte Colère</i>, p.
185]</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il s'agit pour Jésus de dissiper un
malentendu. C'est que, selon notre façon spontanée d'aborder le
message biblique, nous attendons exclusivement paix et harmonie de la
part du « bon Dieu » et du « doux Jésus ».
<b>Fidèles à cette image, nous croyons devoir éviter tout conflit</b>.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">[L. Basset, <i>Sainte Colère</i>, p.
222]</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Il est lui, avec son hostilité ou sa
malfaisance, je suis moi avec ma soif de relation authentique et pour
le moment nous sommes incapables de nous rejoindre ; je cesse
tout effort pour faire de lui un-e ami-e ; moi qui me croyais en
bons termes avec tout le monde parce que je cherchais toujours à
être comme le “gentil Jacob”, <b>j'admets, j'accepte que j'ai des
ennemis...</b> Me voilà seul-e, provisoirement défusionné-e ; au
moins, les choses sont claires. Or, je constate que ma solitude est
supportable car la distance instaurée par ma décision de nommer le
réel comme il est (autrui est mon « ennemi » pour le
moment) me remet immédiatement en contact avec ce qu'il y a de plus
vivant en moi : <b>ma capacité à prier pour lui et pour moi</b> ;
je m'en remets à Celui qui prend et prendra toujours mon parti dans
l'injustice que je subis, et je remets autrui à Celui qui ne le
laisse et ne le laissera pas perdre à jamais le tracé du
chemin-vérité-vie en lui-même.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">[L. Basset, <i>Sainte Colère</i>, p.
231]</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Jusqu'où Jésus de Nazareth, fils
d'humanité aux prises avec les mêmes difficultés que tout être
humain, est-il allé dans l'acceptation de son ambivalence aux yeux
des autres ? Il n'a pas craint d'admettre qu'il avait des
ennemis ; il les a désignés comme tels, <b>dans la clarté de la
différentiation</b>, n'hésitant pas à repousser violemment l'un de ses
disciples dont l'amitié fusionnelle l'empêchait d'aller jusqu'au
bout de lui-même à travers la « perte de son être »
(Mt 16,25).</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">[L. Basset, <i>Sainte Colère</i>, p.
233-234]</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Une sainte colère est une colère qui
a été déposée en Celui qui ne renonce jamais à ce que justice
soit rendue : « A <i>moi</i> la vengeance, la rétribution
ou le paiement », lisait-on déjà en Dt 32,35 ; c'est le
meilleur placement que vous puissiez faire : <b>votre colère m'est
précieuse, c'est une plante exubérante que je veux tailler pour la
faire s'épanouir en fruits de justice et d'équité</b> ; c'est un
matériau brut dont je peux et veux faire une oeuvre d'art ;
c'est la part la plus vivante en vous que je désire embraser de ma
force de vie.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">[L. Basset, <i>Sainte Colère</i>, p.
248]</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
A l'origine de toute colère
sanctifiée, il y a le désir de ne pas enfermer autrui dans son
inconscience ; <b>si je me fâche contre lui, c'est que je crois un
minimum en son humanité</b>, c'est à dire en sa capacité de <i>cheminer</i> ;
cela m'est insufflé par Celui qui sanctifie ma colère (...)</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">[L. Basset, <i>Sainte Colère</i>, p.
263]</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Et pourtant, je sais que la colère
peut nous permettre d'accéder à notre dignité et à notre
créativité.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
La colère fonctionne comme un système
d'alarme. L'émotion qui monte témoigne d'un mauvais fonctionnement
des relations, d'une frustration, d'un manque de respect ; elle
révèle que quelque chose doit être fait pour rétablir la dignité
blessée, reconstruire l'intégrité, réinvestir le territoire que
d'autres ont envahi, mettre un terme à l'intrusion, à la
manipulation, au harcèlement.
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
(...) <b>Maladie relationnelle bien connue
en milieu chrétien : la peur de la colère se mue en peur du
conflit, voire du simple désaccord.</b> Chacun-e s'interdit de dire non
à des comportements blessants, la frustration s'installe, les
blessures s'enveniment ; il devient de plus en plus difficile de
se parler en vérité. Et lorsque la coupe déborde, la situation
explose, la division s'installe... <b>la peur de la colère, loin de
préserver l'amour, le détruit.</b></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">[Y. N. Boinnard, <i>Oser la colère</i>,
p. 25-26]</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ni dominer, ni même « gérer »
sa colère – mais apprendre à s'en faire une alliée, peut-être
même une amie. Lorsqu'elle naît à la suite d'une blessure
d'amour-propre, elle peut m'inviter à l'humilité ; lorsqu'elle
surgit, suscitée par une atteinte à la justice et à la dignité,
<b>elle marque le cadre d'une vie véritablement humaine et stimule à
agir pour que ce cadre soit respecté</b>. Elle engage en tous cas à
accorder une juste importance à la blessure qui a été infligée ;
elle peut nous aider à devenir conscients de ce qui nous habite en
vérité.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">[Y. N. Boinnard, <i>Oser la colère</i>,
p. 68-69]</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Est-ce bien adroit de conclure sur la
miséricorde ? <b>Un danger menace : confondre miséricorde et
pardon, sauter par-dessus les étapes, se précipiter sur la
nécessité du pardon pour éviter le parfois douloureux passage par
la colère, et les difficiles démarches de clarification.</b> Devenir
indulgent, ne pas réagir au mal, faire l'économie du courroux et de
l'indignation.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Or cette économie peut coûter fort
cher. On a vite fait d'affirmer un pardon illusoire, qui flirte avec
le déni, ou avec le mensonge. <b>On ne peut sans doute pas exercer la
miséricorde sans avoir traversé la colère</b>, sans avoir perçu avec
lucidité la nature des blessures, sans avoir formulé des reproches,
sans être entré en dialogue. Pour les humains comme pour Dieu,
miséricorde ne signifie pas indifférence, ni renoncement à sa
dignité, encore moins négation des souffrances. La miséricorde,
l'amour, invitent chaque protagoniste à prendre ses responsabilités,
engagent à faire tout le possible pour restaurer une relation
compromise.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
Ainsi s'ouvrent les chemins de
réconciliation. Ainsi chaque personne aura une chance de tourner le
dos à la haine, à la rancune, à la vengeance. Et d'aimer son
proche comme soi-même, <b>en tenant ensemble, d'une main ferme, colère
et miséricorde</b>.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">[Y. N. Boinnard, <i>Oser la colère</i>,
p. 89-90]</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8YyiLY76VI1K-x721jHKZv8tFwDxdzpgqK_tLFvc2ZTynBg-uSxZwGxbTxU2VNZ9LVY1TkvE8wrbUH-gmzYDZYQ2gacnRD2rniOyMSBRXJie3DZn_2JQa3LL57ePGJygooYfQn1BU2Pk/s1600/jesus+papas.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="360" data-original-width="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj8YyiLY76VI1K-x721jHKZv8tFwDxdzpgqK_tLFvc2ZTynBg-uSxZwGxbTxU2VNZ9LVY1TkvE8wrbUH-gmzYDZYQ2gacnRD2rniOyMSBRXJie3DZn_2JQa3LL57ePGJygooYfQn1BU2Pk/s1600/jesus+papas.jpg" /></a></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
C'est par amour pour l'Eglise (et plus
particulièrement pour l'EERV, mon cher futur employeur) que je suis
en colère contre elle. J'aimerais qu'elle ose se positionner non pas
en cherchant sa propre conservation, mais en cherchant l'Evangile. Et
si ça ne passera jamais par des poings dans la gueule, ça passera
parfois par des poings sur la table.</div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: right;">
La suite au prochain épisode* !</div>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm; text-align: right;">
<span style="font-size: x-small;">(*mon mémoire, si vous avez suivi)</span></div>
Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-86774803923175874762018-05-31T06:56:00.002-07:002018-05-31T07:22:23.452-07:00Prédication : 1 Corinthiens 13<br />
<div style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 0.53cm; margin-bottom: 0cm; orphans: 1; padding: 0cm; text-align: justify; text-decoration: none;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWEcT246xO4dZ3mXfbhqByv97_-VUg0UvKSr_WTrNMz_Co_QCcOOH1QHObRJUMrWY1kYPKYSjsjFELuxNKp_uJE30SAePcVZoIYS5vW1013-we8di56Ydn4npaW0zQbr9Z7BRlY-3Gan8/s1600/god+life.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="511" data-original-width="460" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhWEcT246xO4dZ3mXfbhqByv97_-VUg0UvKSr_WTrNMz_Co_QCcOOH1QHObRJUMrWY1kYPKYSjsjFELuxNKp_uJE30SAePcVZoIYS5vW1013-we8di56Ydn4npaW0zQbr9Z7BRlY-3Gan8/s400/god+life.jpg" width="360" /></a><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><sup><span style="font-family: "times" , serif; font-size: xx-small;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">1</span></span></sup></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><span style="font-family: "times" , serif;"><span style="font-size: small;">Quand
je parlerais les langues des humains et des anges, si je n'ai pas
l'amour, je suis une pièce de bronze qui résonne ou une cymbale qui
retentit. </span></span></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><sup><span style="font-family: "times" , serif; font-size: xx-small;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">2</span></span></sup></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><span style="font-family: "times" , serif;"><span style="font-size: small;">Quand
j'aurais la capacité de parler en prophète, la science de tous les
mystères et toute la connaissance, quand j'aurais même toute la foi
qui transporte des montagnes, si je n'ai pas l'amour, je ne suis
rien. </span></span></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><sup><span style="font-family: "times" , serif; font-size: xx-small;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">3</span></span></sup></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><span style="font-family: "times" , serif;"><span style="font-size: small;">Quand
je distribuerais tous mes biens, quand même je livrerais mon corps
pour en tirer fierté, si je n'ai pas l'amour, cela ne me sert à
rien. </span></span></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><sup><span style="font-family: "times" , serif; font-size: xx-small;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">4</span></span></sup></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><span style="font-family: "times" , serif;"><span style="font-size: small;">L'amour
est patient, l'amour est bon, il n'a pas de passion jalouse ;
l'amour ne se vante pas, il ne se gonfle pas d'orgueil, </span></span></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><sup><span style="font-family: "times" , serif; font-size: xx-small;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">5</span></span></sup></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><span style="font-family: "times" , serif;"><span style="font-size: small;">il
ne fait rien d'inconvenant, il ne cherche pas son propre intérêt,
il ne s'irrite pas, il ne tient pas compte du mal ; </span></span></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><sup><span style="font-family: "times" , serif; font-size: xx-small;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">6</span></span></sup></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><span style="font-family: "times" , serif;"><span style="font-size: small;">il
ne se réjouit pas de l'injustice, mais il se réjouit avec la
vérité ; </span></span></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><sup><span style="font-family: "times" , serif; font-size: xx-small;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">7</span></span></sup></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><span style="font-family: "times" , serif;"><span style="font-size: small;">il
pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout.</span></span></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><sup><span style="font-family: "times" , serif; font-size: xx-small;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">8</span></span></sup></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><span style="font-family: "times" , serif;"><span style="font-size: small;">L'amour
ne succombe jamais. Les messages de prophètes ? ils seront
abolis ; les langues ? elles cesseront ; la
connaissance ? elle sera abolie. </span></span></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><sup><span style="font-family: "times" , serif; font-size: xx-small;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">9</span></span></sup></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><span style="font-family: "times" , serif;"><span style="font-size: small;">Car
c'est partiellement que nous connaissons, c'est partiellement que
nous parlons en prophètes ; </span></span></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><sup><span style="font-family: "times" , serif; font-size: xx-small;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">10</span></span></sup></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><span style="font-family: "times" , serif;"><span style="font-size: small;">mais
quand viendra l'accomplissement, ce qui est partiel sera aboli. </span></span></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><sup><span style="font-family: "times" , serif; font-size: xx-small;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">11</span></span></sup></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><span style="font-family: "times" , serif;"><span style="font-size: small;">Lorsque
j'étais tout petit, je parlais comme un tout-petit, je pensais comme
un tout-petit, je raisonnais comme un tout-petit ; lorsque je
suis devenu un homme, j'ai aboli ce qui était propre au tout-petit. </span></span></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><sup><span style="font-family: "times" , serif; font-size: xx-small;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">12</span></span></sup></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><span style="font-family: "times" , serif;"><span style="font-size: small;">Aujourd'hui
nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière confuse, mais alors
ce sera face à face. Aujourd'hui je connais partiellement, mais
alors je connaîtrai comme je suis connu. </span></span></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><sup><span style="font-family: "times" , serif; font-size: xx-small;"><span style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial;">13</span></span></sup></span><span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><span style="font-family: "times" , serif;"><span style="font-size: small;">Or
maintenant trois choses demeurent : la foi, l'espérance,
l'amour ; mais c'est l'amour qui est le plus grand.</span></span></span></div>
<div style="border: none; font-style: normal; font-weight: normal; line-height: 0.53cm; margin-bottom: 0cm; orphans: 1; padding: 0cm; text-align: right; text-decoration: none;">
<span style="color: black; line-height: 0.53cm;"><span style="font-family: "times" , serif; font-size: x-small;">(Traduction : Nouvelle Bible Second)</span></span></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;">
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; page-break-before: auto; text-indent: 0.6cm;">
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-size: small;">Amen ! ... Que voulez-vous ajouter à ça ?
Paul nous brosse le portrait de l'amour, et c'est beau. C'est même
très beau. <i>Trop </i>beau ? </span>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-size: small;">Qui peut prétendre remplir toutes les conditions ?
« Patient, bon, pas de passion jalouse, ne se vante pas, ne se
gonfle pas d'orgueil, ne fait rien d'inconvenant, ne cherche pas son
propre intérêt, ne s'irrite pas, etc... » Bref, vous m'avez
comprise... On ne <i>peut pas</i> remplir toutes ces conditions.
Donc, on n'a pas l'amour, pas vrai ? Et « si je n'ai pas
l'amour, je ne suis rien ». Alors quoi, on abandonne, on arrête
tout ? En lisant ces mots de Paul, il y a de quoi être
découragé : « si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien »,
« si je n'ai pas l'amour, cela ne me sert à rien »...</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-size: small;">Sans même aller jusqu'à vouloir remplir tous les
critères, il arrive parfois que l'amour – même notre petit amour
d'être humain – et bien... on ne le sente plus trop. On a
l'impression de l'avoir perdu... On connait tous ça, n'est-ce pas ?
On se lève un matin, et on n'a envie de rien, on n'a l'impression
qu'on ne sert à rien, qu'on est un poids pour les gens autour de
nous, et pour nous-mêmes... Et d'ailleurs, même quand on a
l'impression que tout va bien, comment être sûr qu'on aime, qu'on a
l'amour, vraiment ? Est-ce qu'on est pas en train de se
leurrer ? ... On fait alors l'expérience du vide, du doute.
Dans ces moments de doute, de vide, les mots de Paul peuvent vraiment
faire peur : si je n'ai pas l'amour, rien ne sert à rien. En
fait, ces mots enfoncent le clou, ils nous désespèrent, ils nous
clouent sur place. Comment s'en sortir ? Au moindre doute, à la
moindre baisse de régime, tout arrêter, parce que « ça ne
sert à rien » ? </span>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-size: small;">Et si Paul avait tort ? Et si on pouvait quand même
continuer à agir, même sans <i>avoir l'amour</i>, et que nos actes
aient tout de même de la valeur ? On peut peut-être repenser à
Mère Térésa : elle qui a consacré sa vie aux pauvres de
Calcutta n'est-elle pas l'exemple même de l'amour et de la foi
agissantes ? Et pourtant... on a appris après sa mort, en
lisant ses correspondances, qu'elle avait vécu des décennies et des
décennies dans le doute le plus total, dans une impression de
ténèbres et d'abandon de Dieu. Malgré le vide, malgré le doute,
elle n'a pas abandonné, elle a continué à agir. Et ça n'a pas
servi à rien.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-size: small;">Alors, sans être des Mères Térésa, sans connaitre
les affres d'une nuit de la foi, je suis persuadée que chacun
d'entre nous peut agir sans toujours se poser la question :
« ai-je l'amour ? Est-ce que ce que je fais a du sens ? »
Quand on n'en peut plus des questions, quand on n'a pas de réponses,
on peut se reposer sur la routine pour continuer d'avancer. Pour en
revenir à une expérience plus familière que celle de Mère Térésa,
prenons l'exemple de l'université : certains matins, tout va
bien, j'aime mes études, je vais en cours toute motivée, assurée
du sens que la théologie a pour moi ; et d'autres matins... je
suis fatiguée, plus de motivation, les cours ne font plus sens... à
quoi bon ? Mais j'y vais quand même, parce que c'est ce que je
fais chaque semaine, parce que c'est ma routine. Et quand j'irai de
nouveau mieux, je pourrai me remercier d'y être quand même allée,
de n'avoir pas abandonné.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-size: small;">Si la routine n'est évidemment pas un but en soi, je
crois fermement qu'elle peut être utile pour continuer malgré les
crises – crises de foi, crises de sens, crises d'amour. C'est le
petit train-train quotidien qui nous maintient sur les rails lors de
nos petites (ou grandes) nuits de la foi.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-size: small;">Alors, oui, tant mieux si les mots de Paul nous portent
lorsque tout va bien, qu'on se sent rempli d'amour et qu'on a envie
d'agir et de devenir meilleur. Mais tant pis si ces mots de Paul ne
nous parlent pas. Ne nous mettons pas trop la pression. Après tout,
se sentir vide, douter, ça fait partie de notre vie de croyant.
Douter, ce n'est pas grave, ce n'est pas être un mauvais croyant. Au
contraire... Un ami m'a dit ceci : « Les ombres qui
planent sur nos vies sont le signe qu'il y a quelque part une lumière
qui vaut la peine d'être cherchée ». </span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-size: small;">« Les ombres qui
planent sur nos vies sont le signe qu'il y a quelque part une lumière
qui vaut la peine d'être cherchée. » </span>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-size: small;">En fait, j'ai peut-être été un peu dure avec Paul, en
affirmant qu'il a tort... Parce quand Paul parle d'amour, il ne dit
pas tout à fait la même chose que nous, Européens du 21e siècle.
Pour nous, l'amour, c'est avant tout un sentiment que chacun
individuellement peut ressentir ou ne pas ressentir. On dit : je
l'aime, je suis amoureuse – c'est en nous. Pour le coup,
l'expression québécoise parlerait probablement plus à Paul :
<i>être en amour</i>. Car c'est bien de cela qu'il s'agit quand Paul
parle d'amour : ça n'est pas quelque chose qui est d'abord en
nous, c'est une force, une force indépendante de nous, qui nous
entoure, qui nous porte. En effet, il dit bien « L'amour ne
cherche pas ceci, l'amour n'est pas cela », et non pas :
« celui qui aime ne cherche pas ceci, celle qui aime n'est pas
cela. » Et ça change tout ! </span>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<br />
</div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-size: small;">Parce que l'amour n'est pas de ma responsabilité :
c'est un don de Dieu. Et même plus : Dieu <i>est</i> l'amour.
Et cet amour qui est don de Dieu, c'est Dieu qui se donne lui-même à
travers le Christ, et qui demeure en nous par l'Esprit Saint. Et ça,
c'est beau ! C'est même très beau ! C'est presque <i>trop
beau</i> pour être vrai, et pourtant c'est vrai.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-size: small;">Alors, quand les mots de Paul sur l'amour nous laissent
un goût amer dans la bouche et dans le coeur, quand ils nous
paraissent trop lourds à porter, rappelons-nous qu'il ne parle pas
de <i>notre</i> force d'amour. Cette force dont il parle, c'est la
force de Dieu, sa force et sa faiblesse qui est l'amour ! Paul a
raison : « maintenant, trois choses demeurent : la
foi, l'espérance, l'amour. Mais c'est l'amour qui est le plus
grand ». Alors quand en nous vacillent la foi, quand semble
même s'éteindre l'espérance, rappelons-nous que le Dieu-Amour
demeure en nous, toujours ; qu'il est plus grand que tout, plus
grand que nos vides, plus grand que nos doutes. Et que c'est sur
cette force qu'il faut compter. Oui, l'amour qui nous habite est
d'abord l'amour qui vient de Dieu, parfois comme un feu qui réchauffe
toute notre âme, parfois comme une braise qui palpite sous la
cendre. Mais cet amour est toujours là, prêt à devenir la source
de nos actions, de notre amour.</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-size: small;">Alors mes amis, n'ayez plus peur : doutez, agissez,
croyez, ayez la foi à déplacer des montagne – ou seulement des
petits cailloux – mais surtout aimez ! Et laissez-vous aimer.</span></div>
<br />
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 150%; margin-bottom: 0cm; text-indent: 0.6cm;">
<span style="font-size: small;">Amen.</span></div>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhe5mdnb2gSaVEWd1nh2S1NaiiryOj0iZokZ4Q6suzdJSlaD0sXOmL0BarkgYc9fSs_FLz23cowQaDP2_0dPiiHT9iFb6uV33Ba6-v6m55BIhiUFNODIP3AIsxeJYStArT1PXTnLY4uvhs/s1600/super+mario.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="770" data-original-width="700" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhe5mdnb2gSaVEWd1nh2S1NaiiryOj0iZokZ4Q6suzdJSlaD0sXOmL0BarkgYc9fSs_FLz23cowQaDP2_0dPiiHT9iFb6uV33Ba6-v6m55BIhiUFNODIP3AIsxeJYStArT1PXTnLY4uvhs/s320/super+mario.jpg" width="290" /></a></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-size: x-small;">Bibliographie :</span></div>
<div align="JUSTIFY" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; text-align: justify; text-indent: -1cm;">
<span style="font-size: x-small;"></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;"><span style="line-height: 100%; text-indent: -1cm;">FOCANT C., « De
l'art de digresser pour donner au sujet une profondeur radicale (1
Corinthiens 13) », in : GERBER D. & KEITH P., </span><i style="line-height: 100%; text-indent: -1cm;">Les
Hymnes du Nouveau Testament et leurs fonctions. XXII</i><sup style="line-height: 100%; text-indent: -1cm;"><i>e</i></sup><i style="line-height: 100%; text-indent: -1cm;">
congrès de l'Association catholique française pour l'étude de la
Bible (Strasbourg, 2007)</i><span style="line-height: 100%; text-indent: -1cm;">,
Les Editions du Cerf, Paris, 2009, pp. 99-118.</span></span></div>
<br />
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; text-align: justify; text-indent: -1cm;">
<span style="font-size: x-small;"><span style="text-decoration: none;">GRÜN A., </span><i><span style="text-decoration: none;">L'Hymne
à l'amour</span></i><span style="text-decoration: none;">, Parole et
Silence, 2009.</span></span></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; text-align: justify; text-indent: -1cm;">
<span style="font-size: x-small;"><span style="text-decoration: none;">HERING J., </span><i><span style="text-decoration: none;">La
Première Epître de Saint Paul aux Corinthiens</span></i><span style="text-decoration: none;">,
Commentaire du Nouveau Testament, Delachaux & Niestlé,
Neuchâtel, 1949, pp. 115-122. </span></span>
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; text-align: justify; text-indent: -1cm;">
<span style="font-size: x-small;"><span style="text-decoration: none;">KEENER C., </span><i><span style="text-decoration: none;">1-2
Corinthiens</span></i><span style="text-decoration: none;">, Cambridge
University Press, Cambridge, 2005, pp. 106-110.</span></span></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; page-break-before: auto; text-align: justify; text-indent: -1cm;">
<span style="font-size: x-small;"><span style="text-decoration: none;">SENFT C., </span><i><span style="text-decoration: none;">La
Première Epitre de Saint Paul aux Corinthiens, 2e édition</span></i><span style="text-decoration: none;">,
Commentaire du Nouveau Testament, Labor et Fides, Genève, 1990, pp.
165-172.</span></span></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; text-align: justify; text-decoration: none; text-indent: -1cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; text-align: justify; text-indent: -1cm;">
<span style="font-size: x-small;"><span style="text-decoration: none;">BROWN C. (éd.), </span><i><span style="text-decoration: none;">The
New International Dictionary of New Testament Theology</span></i><span style="text-decoration: none;">,
Paternoster Press, Exeter, 1976, pp. 538-547 (Love).</span></span></div>
<br />
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; text-align: justify; text-indent: -1cm;">
<span style="font-size: x-small;">SPICQ C., <i>Lexique
théologique du Nouveau Testament</i>,
Editions Universitaires de Fribourg & Edition du Cerf, 1991, pp.
18-33 (αγαπη).</span></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; text-align: justify; text-indent: -1cm;">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; text-align: justify; text-indent: -1cm;">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; text-align: center; text-indent: -1cm;">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; text-align: right; text-indent: -1cm;">
Prédication écrite dans le cours d'E. Parmentier :</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; margin-left: 1cm; text-align: right; text-indent: -1cm;">
Prêcher aujourd'hui : théologies et pratiques</div>
Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-2023180214556105552018-05-10T09:19:00.000-07:002018-05-10T09:32:16.057-07:00Perdre et retrouver son chat : une expérience de la grâce<div style="text-align: justify;">
Etudier la théologie, c'est bien, c'est même vachement bien.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais la vivre, c'est quand même autre chose...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Blacksmith</b>, c'est notre chaton, à Valentin et moi. Enfin, quand je dis "chaton", elle a déjà trois ans, mais bon, elle est si... minuscule que je la considère encore comme un petit bébé chat sans défense...</div>
<div style="text-align: justify;">
Pourquoi est-ce que je vous parle de ma chatte ? <span style="font-size: x-small;">(si, si, j'ose la blague)</span> Attendez, attendez.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
"Tel maître, tel chat", comme on dit, et pour le coup, <b>Smithy</b> est aussi casanière que nous : chaque matin, elle est au rendez-vous pour le remplissage de sa gamelle, bien qu'elle sorte quand bon lui semble.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et un matin, <b>Smithy</b> n'est pas là - ok, c'est déjà arrivé. Ni un deuxième, ni un troisième - là, ça commence à faire beaucoup. On s'inquiète, on imagine les pires scénarii, d'autant qu'elle a la sale manie de s'engouffrer dans chaque porte entrouverte. Est-elle enfermée quelque part ? Est-elle blessée ? Morte ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Par où commencer les recherches ? Pour ne pas partir dans tous les sens, Valentin et moi décidons de faire appel à une personne ayant le don de localiser les animaux disparus. En parallèle, une amie vérifie au pendule si notre chat va bien : oui, elle va bien, elle n'est pas en détresse. Quant à la localisation, elle serait vers la déchetterie, près d'une rivière. Ça fait quand même à quelques kilomètres de chez nous, ça parait improbable... Mais bon, autant faire confiance, et aller chercher là-bas. Nous cherchons, plus de trois heures à arpenter les environs et appeler <b>Blacksmith</b>. Et on finit par renoncer.</div>
<div style="text-align: justify;">
On se dit qu'on va encore tenter un dernier truc, demain : contacter une personne pour une communication animale, et savoir pourquoi elle ne rentre pas, et où elle est.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cette nuit, je dors très mal, comme depuis qu'elle a disparu, et j'ai peur de devoir faire le deuil de mon bébé chat. Au matin, sans trop y croire, je vais regarder le niveau de croquettes dans sa gamelle, qui a baissé. Je me dis que si <b>Blacksmith</b> était rentrée cette nuit, je l'aurais entendue, et que c'est probablement un autre chat qui est venu squatter, comme c'est déjà arrivé. Je pars ensuite prendre mon bus, en essayant de faire abstraction de mon chagrin.</div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjW5hhDndpf-HngbcypoE7F3BodlTSOollgY5iwQkYasIEXobJOaDhgF64Bzyz0bf3iNqaHaBnZuxxuJXQFPtimQdyo79Fz36Ha0y_ABAS2DBWjW2Lpzae_QPqOHhf8QqUE5eEXiqOI9TY/s1600/31967871_1740665719356050_7776906508456951808_n.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="631" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjW5hhDndpf-HngbcypoE7F3BodlTSOollgY5iwQkYasIEXobJOaDhgF64Bzyz0bf3iNqaHaBnZuxxuJXQFPtimQdyo79Fz36Ha0y_ABAS2DBWjW2Lpzae_QPqOHhf8QqUE5eEXiqOI9TY/s400/31967871_1740665719356050_7776906508456951808_n.jpg" width="157" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Et là, Valentin m'appelle : <b>"Devine qui vient de rentrer ?"</b></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cette histoire qui finit bien, je l'ai reçue comme une véritable expérience de la Grâce.</div>
<div style="text-align: justify;">
Valentin et moi avons tout tenté pour retrouver <b>Smithy</b>, j'ai prié, espéré un miracle, j'étais persuadée qu'elle viendrait vers nous quand elle nous entendrait l'appeler.</div>
<div style="text-align: justify;">
Au final, tout ce que nous avons fait n'a servi à rien. Elle est revenue, c'est tout.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ce qui est d'autant plus beau, c'est que l'amie dont j'ai parlé, celle au pendule, m'a appris - après que je lui ai annoncé le retour du chat prodigue - qu'elle s'était essayée à la communication animale, sans que nous lui ayons rien demandé. Elle a transmis à <b>Smithy</b> notre inquiétude, et notre envie qu'elle rentre à la maison.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le retour de <b>Blacksmith</b>, ça a été un don, un don total, sur lequel nous n'avons pas eu de prise.</div>
<div style="text-align: justify;">
Vraiment, c'est la première fois que je prends autant conscience de la Grâce de Dieu.</div>
<div style="text-align: justify;">
Nous ne pouvons pas comprendre, nous pouvons juste accueillir cet Amour.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Merci <b>Chaton</b> pour cette leçon de théologie.</div>
Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-32709150376532595872016-11-22T05:51:00.000-08:002017-01-09T07:13:57.595-08:00Petite histoire de mon féminisme<div style="text-align: center;">
Pourquoi parler de ça ? </div>
<div style="text-align: center;">
Parce que, à vingt-cinq ans, je m'assume enfin comme <b>féministe</b> </div>
<div style="text-align: center;">
(et je vois d'ici les regards exaspérés de mon chéri hahah)</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Ma frangine, alors que je m'autoproclamais ainsi au détour d'un repas de famille, m'a alors lancé "Féministe, toi ? Alors que tu réveilles Valentin tous les matins ?" Bah oui, ma bonne dame, c'est pas parce que je suis féministe que je refuse de rendre ce service à mon homme qu'est pas du matin.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais alors, c'est quoi être féministe ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
C'est là justement qu'intervient la petite nuance de mon titre : petite histoire de <i>mon</i> féminisme.</div>
<div style="text-align: justify;">
Je n'ai pas la prétention de définir le féminisme, n'y de m'inclure dans une continuité historique. Il ne s'agit que de mon propre parcours, que j'ai envie de partager ici.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="" style="clear: both; text-align: left;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3QVKw31kPLrdraWTfEosxdjLEC6HNKkpcRBa-HbFvLKPFdk_SHKLzNzKZG-uNJ6s98EgSUAwT0WN7-kvmlrXaOT-jrFUOnkk47-OPE45ps2RJXNsuZNctzDfKKPPLYwfNFJ5xSmqLddY/s1600/princess+batman.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3QVKw31kPLrdraWTfEosxdjLEC6HNKkpcRBa-HbFvLKPFdk_SHKLzNzKZG-uNJ6s98EgSUAwT0WN7-kvmlrXaOT-jrFUOnkk47-OPE45ps2RJXNsuZNctzDfKKPPLYwfNFJ5xSmqLddY/s400/princess+batman.jpg" width="380" /></a><span style="text-align: justify;">J'ai eu la chance de naître dans une famille bien éloignée des clichés papa-macho et maman-soumise. J'ai toujours vu mon pôpa participer aux tâches ménagères, et ma mère résister à ma grand-mère qui nous disait, à ma soeur et moi : "Les filles, débarrassez la table, ça n'est pas à un garçon de faire ça".</span></div>
<div style="text-align: justify;">
Le seul truc réellement genré auquel je peux penser, c'est la couleur des rideaux dans nos chambres d'enfant : bleu pour mon frère, et rose pour ma soeur et moi. Mais bon, à part ce détail, je jouais aux barbies <span style="font-size: x-small;">(comme quoi, ça n'empêche pas le féminisme)</span> comme aux playmobiles, j'adorais les petites voitures et détestais les poupées.</div>
<div style="text-align: justify;">
Une enfance équilibrée, en somme.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Adolescente, je trouvais le féminisme inutile, dépassé… les féministes, c'était des mal-baisées, des lesbiennes, et après tout, les femmes ont le droit de vote, non ? Bon. J'avais d'autres problèmes, apparemment.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Bref, entrons dans le vif du sujet : mon féminisme.</div>
<div style="text-align: justify;">
C'est un féminisme 2.0, si j'ose, car toutes mes références proviennent de mes balades sur le net.</div>
<div style="text-align: justify;">
Celle qui m'a sensibilisée à cette problématique, c'est l'illustratrice et blogueuse <a href="http://diglee.com/" target="_blank">Diglee</a>.</div>
<div style="text-align: justify;">
Je la suis depuis un bon bout de temps, à l'époque où Lady Gaga et les paillettes étaient sa préoccupation majeure, ce qui me parlait pas mal. Et elle a évolué, raconté ses prises de conscience, ses démêlés avec la désignation de "dessinatrice girly", et moi j'ai suivi, un peu décontenancée qu'elle quitte peu à peu ce registre léger et humoristique qui me faisait du bien.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le burlesque (l'art de l'effeuillage) et le porno (eh oui) m'ont également ouvert les yeux sur la diversité de corps, de pratique, et permis de décomplexer sur mes soit-disant anormalités. Ah, et Lady Gaga, dans son approche parfois étrange de l'esthétique, a aussi questionné mes définitions, mes a-prioris.</div>
<div style="text-align: justify;">
Puis, puisque Diglee avait écrit un article pour ce site, j'ai découvert <a href="http://www.madmoizelle.com/" target="_blank">Madmoizelle.com</a>. Comment vous raconter un coup de foudre pour un site ? Ben... voilà, il a eu lieu, et ma passion grandit de jour en jour hahah ! C'est un site qui parle de TOUS les sujets, avec une orientation résolument féministe, body-positive et tolérante. </div>
<div style="text-align: justify;">
De fait, mon vocabulaire s'est enrichi de nombreux termes : body-positive, fat/slut-shaming, empouvoirment, cisgenre, …</div>
<div style="text-align: justify;">
De fil en aiguilles, je me construis une petite constellations de noms qui nourrissent mon féminisme et mes réflexions, dont voici les principaux :</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<ul>
<li><a href="http://diglee.com/" target="_blank">Diglee</a> et ses dessins sensibles et réflexions intéressantes</li>
<li><a href="http://www.madmoizelle.com/" target="_blank">Madmoizelle.com</a> où tu peux passer des heures</li>
<li><a href="https://pouletrotique.com/" target="_blank">Poulet Rotique</a>, des chroniques courtes et un peu intello</li>
<li><a href="https://passionmenstrues.com/" target="_blank">Passion Menstrues</a>, qui parle… de règles, bha oui. (On n'en parle pas assez !)</li>
<li><a href="http://theutoptimist.blogspot.ch/" target="_blank">L'utOptimiste</a>, orientée body positivity, ça fait vraiment du bien.</li>
<li><a href="http://www.cuillere-a-absinthe.fr/" target="_blank">Cuillère à Absinthe</a>, blogueuse mode que le genre dérange</li>
<li><a href="https://www.youtube.com/user/GingerForce01/featured" target="_blank">Ginger Force</a>, et particulièrement sa playlist "<a href="https://www.youtube.com/playlist?list=PLhBTPBBSq3xSDwUE1ok49XEIEICJ5XnGI" target="_blank">Un cookie ?</a>"</li>
<li><a href="https://www.youtube.com/watch?v=wV1FrqwZyKw" target="_blank">Born this way</a>, chanson (et album) de Lady Gaga, qui m'inspire toujours autant</li>
<li><a href="https://www.youtube.com/watch?v=C7tNxMPkCvE" target="_blank">Dirty Martini</a>, et le burlesque en général, pour sa vision décomplexée du corps et de la séduction</li>
</ul>
<div>
Alors alors, qu'appellé-je être féministe ?</div>
<div>
J'avoue, pour moi, ce terme est un peu le fourre-tout de mes nouvelles prises de conscience.</div>
<div>
Du coup, je vais commencer par ce qu'être féministe n'est pas, pour moi :</div>
<div>
- placer la femme au-dessus de l'homme (le genre m'intéresse de moins en moins, soit dit en passant)</div>
<div>
- détester les hommes<br />
- éviter le girly, le féminin</div>
<div>
- hurler au loup à chaque blague graveleuse</div>
<div>
- manifester seins nus (y en a pour qui c'est une démarche sensée, pas pour moi)</div>
<div>
- cracher sur la galanterie</div>
<div>
- …</div>
<div>
<br /></div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Etre féministe</b>, pour moi, aujourd'hui (ça peut, et ça va, encore évoluer) c'est avant tout un <b>regard différent</b> sur le monde, comme un filtre ajouté à mes lunettes : certaines choses ne passent plus à mes yeux, comme le fait que les peluches Migros soient toujours deux garçons et une fille (exemple con, mais parlant) ou que, dans la bande-annonce de "Seuls au monde, les rescapés" le mec soit en parka et grosses chaussures et la meuf en bikini.</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Etre féministe</b>, pour moi, c'est prôner la <b>valeur égale</b> de l'homme et de la femme, en respectant les différences intrinsèques à chaque personne. C'est refuser d'enfermer les gens dans des stéréotypes liés à la représentation du sexe, et également ne pas inverser les genres. Je m'explique (brièvement, je l'espère) : Dans le clip de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=BR4yQFZK9YM" target="_blank">Stupid Girl</a>, Pink dépeint les filles girly comme des connes à éviter et les filles badass comme le modèle, la petite fille à la fin a le choix entre l'ange et le démon, entre le ballon de rugby et la barbie, et choisit le ballon ; ce n'est pas ma vision du féminisme, parce que c'est égaliser les hommes et les femmes en gommant la féminité. Je suis pour le choix : voiture et/ou poupée, prends ce qui te plait, que tu sois un garçon, une fille, ou autre.</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Etre féministe</b>, pour moi, c'est refuser de juger sur l'apparence, c'est <b>refuser de normer</b> la beauté. Tu t'épiles, tu t'épiles pas ? C'est ton <b>choix</b> le seul critère. C'est une démarche qui va avec les concepts de body-positivity (le fait de mettre en valeur les corps dans leurs diversités) et d'attention au slut-shaming (condamner quelqu'un pour sa tenue jugée trop provocante, entre autres) ou au fat-shaming (condamner quelqu'un parce qu'il est jugé trop gros).</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Etre féministe</b>, pour moi, c'est <b>accepter les mouvances</b> de sexualité, de genre, d'attirance, et de tout le bordel amoureux, identitaire, ou sexuel, sans toujours en revenir à un modèle hétéro-normé cisgenre.</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Etre féministe</b>, pour moi, c'est ne plus soupirer devant une perfection inatteignable, mais bien <b>apprécier les défauts</b>, les hors-normes comme une chance.</div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Etre féministe</b>, pour moi, aujourd'hui, c'est être <b>ouverte d'esprit</b>.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
<br /></div>
<div>
<br /></div>
<div>
C'était la petite histoire de mon féminisme.</div>
<div>
Qui n'est pas près de prendre fin.</div>
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<br /></div>
Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-90068524477413891872016-08-09T04:45:00.001-07:002016-08-09T09:04:00.975-07:00La caissière est-elle un être humain comme les autres ?<div style="text-align: justify;">
Beaucoup d'entre vous le savent : à côté de mes études, je bosse comme caissière dans un supermarché.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et ça fait un bon moment que j'ai envie de dire quelques mots de cette expérience de vie.</div>
<div style="text-align: justify;">
Une expérience de vie que je peux séparer en deux catégories :</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
une expérience du Temps - une expérience de l'Humain</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Au delà du confort matériel (le salaire, quoi), qu'est-ce que rester assise neuf heures dans la journée à passer des articles de droite à gauche sans plus prêter attention aux bips incessants, à dire bonjour-cumulus-merci-au revoir des centaines de fois par jour, peut bien m'apporter ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
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<br /></div>
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<u>Une expérience du Temps</u></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Depuis cinq ans que je bosse, mon rapport au temps a immensément évolué.</div>
<div style="text-align: justify;">
Les premiers temps (haha) ont été vraiment rudes : outre l'inconfort physique (mal de dos, fourmis dans les jambes et j'en passe), le plus pénible fut la découverte de l'ennui. Pas l'ennui du style "je ne sais pas quoi faire de ma journée, bon je zappe un moment devant la télé" qui a son petit charme, mais l'ennui qui te fait regarder ta montre en te disant "allez, ça doit bien faire une heure que je bosse" alors qu'en fait, l'aiguille a à peine bougé de cinq minutes (véridique). Le temps est devenu mon pire ennemi, je regardais ma montre toutes les trois minutes en priant pour qu'un quart d'heure se soit écoulé, je calculais sans cesse le temps qu'il me restait avant la pause/la fin de journée. Il me semblait que le temps s'enlisait, s'arrêtait. Mentalement, je peux vous dire que c'était… pas intenable puisque j'y suis encore, mais usant. Je rentrais à la maison avec l'impression de m'être fait manger ma journée par un monstre insensé.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le truc étrange dans le rythme de la caisse, c'est qu'il est à la fois impossible d'être totalement concentrée - vu la monotonie de la tâche - et impossible d'être totalement dans ses pensées - puisqu'il faut interagir avec le client, compter l'argent. Ce qui donne un cerveau le cul entre deux chaises (… drôle d'image).</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je ne sais pas si je l'ai tout de suite conceptualisé de la sorte, mais mon premier acte pour me sortir de cette relation bancale au temps fut d'enlever ma montre. Laisser le temps filer sans vouloir absolument savoir où il en est m'a rapidement permis de me détendre, puisqu'il passe de toute façon, sans que m'impatienter aide en quoi que ce soit.</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais l'ennui subsiste. L'ennui qui apparait a priori comme l'expérience la plus brute du temps, où le temps donne l'impression d'appuyer de tout son poids sur nos pensées. Alors j'ai trouvé des dérobades : avoir un petit carnet sur mes genoux, profitant de chaque instant de libre pour noter ce qui me passe par la tête ; m'amuser à deviner le prénom des gens et vérifier mon pronostic sur la carte cumulus ; compter le plus loin que je pouvais (je suis déjà allée au-delà de six cents) ; … bref, les idées ne manquaient pas pour tenter de m'extraire du présent qui m'accablait.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Puis les années passent, se ressemblent et j'atterris dans un cours d'éthique du temps. </div>
<div style="text-align: justify;">
En soi, ce cours était déjà un sacré exercice, le prof parlant à une vitesse extraordinairement basse, avec de longs temps de silence entre deux phrases (ou au milieu), le tout d'un ton parfaitement monocorde. Pourtant, j'ai adoré ce cours. Parce qu'il m'offrait l'occasion de réfléchir à quelque chose qui me posait problème, parce que nous pouvions partager nos expériences, et parce qu'il y a eu cette question : "Comment ne pas être absent quand le temps est présent ?"</div>
<div style="text-align: justify;">
C'est là que j'ai compris que ce n'était pas le temps mon problème, mais mon <i>rapport</i> au temps : j'essayais de le fuir, d'être absente, ce qui ne pouvait mener qu'à l'ennui, à cette sensation d'avoir le cerveau entre deux chaises. Je pensais que l'ennui était une fatalité inhérente à mon job, et j'ai appris que l'ennui est un rapport faussé au temps, une anomalie. Il me fallait donc apprendre à être présente au temps présent. L'un des concepts qui m'a aidée en ce sens est celui-ci : il ne faut pas considérer le temps comme une page blanche à remplir, mais laisser le temps être ce qu'il est et en découvrir le sens à chaque instant.</div>
<div style="text-align: justify;">
Du coup, à ma caisse, les jours qui ont suivi, au lieu de geindre intérieurement sur le temps qui ne passe pas, je me disais : "quel est le sens de ce moment sans clients ? Comment puis-je m'en accommoder?" Alors je nettoyais mon tapis roulant, je rangeais les paniers, ou je priais, tiens, au lieu de me balancer de droite à gauche sur ma chaise. Et le temps s'est mis à passer sacrément plus vite !</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Chaque jour de boulot, je tente de ne pas me laisser envahir par le fatalisme de l'ennui. Je ne dis pas que c'est gagné à chaque instant, parfois je soupire et j'en ai marre, mais au moins, je sais que je peux y remédier si j'y mets du mien. Car oui, déceler le sens contenu dans chaque instant demande pas mal d'effort, c'est moins évident que de s'évader dans ses pensées. Mais c'est plus gratifiant.</div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Récemment, j'ai lu <i>Trois amis en quête de sagesse</i>, un ouvrage composé de discussions entre Alexandre Jollien (philosophe), Mathieu Ricard (moine bouddhiste) et Christophe André (psychiatre). Et cette lecture me conforte dans l'idée qu'il faut que j'apprenne toujours plus à ne pas être absente quand le temps est présent, moi qui ai trop souvent tendance à me réfugier dans mon monde intérieur.</div>
<div style="text-align: justify;">
Etre présente, en acte et en pensée, face à chaque client, face à chaque instant.</div>
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<br /></div>
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<br /></div>
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<u>Une expérience de l'Humain</u></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il me faut le dire clairement : le <i>seul</i> intérêt de mon job, c'est bien l'Humain.<br />
Par la diversité d'expérience et d'observations que je peux y faire, et que je ne pourrais pas faire ailleurs.<br />
Expériences et observations qui sont loin d'être toutes positives. Mais c'est toujours bon à prendre.<br />
<br />
Le plus marquant a été, et reste toujours, de me confronter à l'indifférence. Dis comme ça, ça a l'air d'un mot inoffensif… mais je peux dire que l'expérimenter est passablement affreux, bien que j'essaie d'y prêter de moins en moins d'importance. Affreux en ce sens où l'on ne se sent pas exister, puisque beaucoup de clients ne prennent même pas la peine de répondre à mon bonjour, ne me regardent pas une seule fois alors même que la monnaie passe de ma main à la leur. Bref, j'ai dans ces moments là l'insidieuse impression de n'être qu'une machine, de ne plus être humaine... Se sentir déshumanisée, ça fait peut-être un peu mélo, mais c'est bien ça.<br />
Le positif de cette expérience ô combien frustrante de l'Humain, c'est que je me suis rendue compte de l'importance folle, de la nécessité vitale du contact humain, de la bienveillance envers chaque être que l'on rencontre, ne serait-ce que quelques instants à la caisse. Du coup, je fais bien plus attention qu'auparavant à être aimable avec les caissières, ou n'importe quel autre travailleur que je rencontre.<br />
A ce propos, les mots d'Amélie Nothomb, dans son bref récit <i>Les Myrtilles</i>, résonnent souvent en moi. Alors qu'elle croit marcher seule dans la montagne, elle croise des traces de pas :<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
"découvrir un humain unique au coeur de ce vide, ce serait forcément grisant. Soudain, à l'horizon, j'aperçus un point. <b>Je ressentis une émotion extraordinaire, celle que l'on devrait toujours éprouver en voyant un être</b>, et je voulus crier."</div>
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<br /></div>
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Ainsi, par contraste, la moindre gentillesse, le moindre sourire devient tout un monde pour moi qui suis assise à ma caisse. De brefs échanges cordiaux me ravissent et me donnent l'énergie de continuer ma journée le plus sereinement possible.</div>
<div style="text-align: justify;">
D'ailleurs, ce ne sont pas ceux à qui l'on penserait en premier qui me redonnent l'impression d'exister en tant qu'humain. En effet, les clients les plus choux avec moi sont principalement les handicapés mentaux et les marginaux, ils sont bien souvent les seuls à me demander comment je vais, à me souhaiter sincèrement une bonne journée. Et ça, comme je le disais, ça vaut tellement ! De fait, je me suis découverte une facilité de contact avec les handicapés et les gens un peu… spéciaux, et ça me fait bien plaisir ! Au-delà de mon job, ces contacts positifs m'apprennent à moins juger les gens, à entrer plus facilement en relation, quelle que soit la tronche de la personne en face.</div>
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvmJ0IGNyVcRJdAmWH3Rr83JvZ9dpQhldGg02THaXjyRJHhEPw0qE7k_O1-c7e6r6BEwAGvwRtRZUo0kUKA4o5VkwX2ZYjZABE1BeaUy4TxXOp_na_ma2jUhsW73fPf8WcmI6nHIFI2Vo/s1600/take+a+smile.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="363" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvmJ0IGNyVcRJdAmWH3Rr83JvZ9dpQhldGg02THaXjyRJHhEPw0qE7k_O1-c7e6r6BEwAGvwRtRZUo0kUKA4o5VkwX2ZYjZABE1BeaUy4TxXOp_na_ma2jUhsW73fPf8WcmI6nHIFI2Vo/s400/take+a+smile.jpg" width="400" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
Je pourrais encore parler de mon rapport avec mes collègues, ou de mes observations mi-amusées mi-désabusées au sujet des caprices enfantins et de la gestion parentales de ceux-ci, mais cet article est déjà bien long, ce me semble.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
En guise de conclusion, voici quelques conseils pour faire de vous des clients que les caissières aimeront de tout leur petit coeur éprouvé :</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
- Dites bonjour-merci-au revoir (c'est de la pure politesse)</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
- Souriez à la caissière et regardez la dans les yeux (c'est un humain en face de vous)</div>
<div style="text-align: justify;">
- Ne mettez pas vos articles en tas instables sur le tapis (c'est chiant et pas pratique)</div>
<div style="text-align: justify;">
- Dépliez vos billets et comptez votre monnaie avant de les donner (parce que)</div>
<div style="text-align: justify;">
Bref, rien de compliqué, vous voyez. Et si vous pratiquez déjà tout ceci, bravo et merci. </div>
</div>
Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-67475557304211901662016-05-19T11:37:00.000-07:002016-05-19T12:23:33.005-07:00Pourquoi Cristina et moi c'est (presque) fini<div style="text-align: justify;">
Faut bien l'avouer : dès que j'ai vu son grand sourire et entendu son incroyable accent, j'ai craqué.</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Cristina Cordula, animatrice sur M6, est devenue pour moi l'incarnation du "<b>feel good</b>", d'une <b>gentillesse</b> trop rares à la télé. J'ai aimé passionnément (aux larmes même… oui je suis une sensible, surtout quand il y a du violon), j'ai aimé passionnément, donc, l'émission "Nouveau look pour une nouvelle vie", parce que grâce à son regard <b>bienveillant</b> et ses conseils avisés, des gens banals voire laids <b>se révélaient</b> beaux. Ces transformations qui finalement ne tiennent à pas grand chose me fascinaient, m'émerveillaient et me donnaient envie de <b>déceler</b> la beauté inhérente à chacun.</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Programme honorable s'il en est.</div>
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<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Et puis, et puis… Malgré un discours louable, à grand renfort de "Tou es <b>magnifaïque</b> ma ché-rie !", qui prend chaque femme pour ce qu'elle est, avec sa <b>morphologie</b> (alors, t'es H, 8 ou A ?), sa couleur de peau, ses défauts qu'il s'agit de minimiser et ses qualités à mettre en valeur, quelque chose a commencé à me déranger, surtout dans l'émission quotidienne "Les Reines du shopping".</div>
</div>
<div>
<div style="text-align: justify;">
Malgré un bon fond, et des conseils que j'ai vraiment appréciés et appliqués pour certains, des phrases se sont mises à me <b>titiller</b> le cerveau :</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">[Lire ce qui suit avec l'accent tropical]</span></div>
<div style="text-align: justify;">
- Ah non mais ça va pas DU TOUT, il faut te maquiller/faire ton teint/t'épiler les sourcils/ …</div>
<div style="text-align: justify;">
- Si on a une poitrine <b>poulpeuse</b>, on ne doit pas trop la montrer</div>
<div style="text-align: justify;">
- Quand on est petite, on évite les vêtements qui tassent</div>
<div style="text-align: justify;">
- Il faut te coiffer autrement <b>ma belle</b>, ça te fait un visage tout rond. Avec une mèche sur le côté, tu serais manifaïque !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le problème ? La beauté, à mon sens, ne se définit pas en "<b>il faut</b>" et autres "<b>tu dois</b>".</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour ma part, je suis petite et j'aime les longues jupes (<b>sacrilège</b> cordulien !), j'aime les décolletés plongeants qui ne sont censés aller qu'aux <b>petits nénés</b> (tribu que j'apprécie mais dont je ne fais évidemment pas partie…), je ne me maquille pas, et même si je le fais, je ne mets pas de fond de teint (horreur ! Avec mon teint mat et mes imperfections!). <b>Et alors ?</b></div>
<div style="text-align: justify;">
Tiens, en parlant d'<b>imperfections</b> : l'autre jour, devant les reines du shopping <span style="font-size: x-small;">(j'ai dit <i>presque</i> fini)</span>, j'entend notre charmante Cristina dire à une candidate, au demeurant fort avenante avec une peau black super chouette, qu'elle devait mettre du fond de teint parce qu'on a toutes des imperfections, et que donc il faut les <b>cacher</b>. Je ne jette pas la pierre à celles qui se mettent du fond de teint, mais bon,<b> qui a décidé </b>qu'un teint uniforme et artificiel était plus joli/intéressant qu'un teint naturel et imparfait ? Je plaide, et plaiderai toujours, pour une beauté qui ne soit pas <b>synonyme de perfection</b> (qui l'atteindrait, dans ce cas ?). Les imperfections sont aussi des parts de nous, qui racontent une <b>histoire</b>, et qui bien souvent émeuvent. Ayons la <b>liberté</b> de les afficher fièrement.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ce que je veux dire, c'est que chacune et chacun a le droit de décider de ce qui lui plait. Je n'aime pas, mais alors pas DU TOUT, la conception d'une beauté <b>normée</b>. Parce que, mine de rien, pour notre conseillère en image, une fille doit avoir l'air ni trop grande ni trop petite (elle peut l'être, ma foi on n'y peut rien, mais elle ne doit pas le paraître), ni trop mince ni trop grosse, avec une visage ovale et lisse, être fringuée chic, moderne, et <b>swag</b>, pour les plus jeunes.</div>
<div style="text-align: justify;">
Plus je regarde les gens, plus je remarque <i>les</i> beautés. Chacun a la sienne propre (bon, certains plus que d'autres, hein, j'suis pas une bisounours avec des lunettes magiques tous les jours), et personne n'est une émanation plus ou moins réussie de <i>la</i> beauté. <b>Ouf</b> !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgc8jkzmi_MYa77_x-v_XEkr5aay3GwXxvcWUEekmNqILEsnG5WsbMrb4nOw34QtjPp4EJ8XEaPGEZqUGNL2rIpC7HkgdWieoR3wh4hbOmYO2QTqCdl9CXDAHilQQ1oU2Rl7k2CYvWHcvQ/s1600/fabulous.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgc8jkzmi_MYa77_x-v_XEkr5aay3GwXxvcWUEekmNqILEsnG5WsbMrb4nOw34QtjPp4EJ8XEaPGEZqUGNL2rIpC7HkgdWieoR3wh4hbOmYO2QTqCdl9CXDAHilQQ1oU2Rl7k2CYvWHcvQ/s640/fabulous.jpg" width="414" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Bref… un petit plaidoyer pour attirer l'attention sur la sauvegarde de la <b>biodiversité</b> de la beauté, si essentielle à mes yeux assoiffés d'<b>humain</b>.</div>
<div style="text-align: justify;">
La beauté, à mon sens, ne se définit pas, n'est pas bornée par des critères. </div>
<div style="text-align: justify;">
Elle est affaire de <b>goût</b>, de <b>ressenti</b>, d'<b>émotion</b>.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Après tout, y'a bien une nana* qui chantait un truc pas mal : </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
Im' beautiful <b>in my way</b></div>
<div style="text-align: center;">
'cause <b>God</b> makes no mistakes</div>
<div style="text-align: center;">
I'm on the right track, baby</div>
<div style="text-align: center;">
I was <b>born</b> this way</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Et ça j'y crois.<br />
<br />
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<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span></div>
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<span style="font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: x-small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: right;">
<span style="font-size: x-small;">*<a href="https://www.youtube.com/watch?v=wV1FrqwZyKw" target="_blank">Lady Gaga</a>, donc</span></div>
</div>
</div>
Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-75329717290812039802015-03-20T09:33:00.000-07:002016-01-11T08:57:51.291-08:00Ad-Mirare<div style="text-align: justify;">
S'il y a bien un sentiment qui me porte et dont je prends de plus en plus conscience, c'est celui-ci :</div>
<div style="text-align: justify;">
Admiration</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans mon dictionnaire étymologique spontané, ce terme vient du latin<i> ad-mirare</i> "regarder vers".</div>
<div style="text-align: justify;">
A mon sens, c'est nécessaire à la vie : se décentrer, regarder vers quelque chose ou quelqu'un d'extérieur à soi. Cela permet, au moins dans mon cas, de ne pas se complaire en soi, dans un narcissisme stagnant, mais au contraire de voir le monde et vouloir y prendre part.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Parler d'admiration pourrait m'amener à parler d'art, évidemment. Quoi de plus admirable qu'une oeuvre d'art ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais en réalité, c'est d'hommes et de femmes dont je souhaite vous parler.</div>
<div style="text-align: justify;">
Pour leur rendre hommage ? Pas nécessairement.</div>
<div style="text-align: justify;">
Certainement pour les graver dans mon esprit, et également souligner l'importance que peuvent prendre ceux que nous côtoyons.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMChnAoWZ0Bcw7yCd6agHVYI7ZHEUITIad_2Ih4ADukN6L8ZrgvsN6-1uhSRObfZjHDAcLbM709-kTCCEomE721Be3NS2WrCipARNWYjKbm9JWX9t9IupRC9FOZeW-pTtoBH__-aqcmOk/s1600/uRa8piBVHa1F5nT5IQ0CDbd07QM.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhMChnAoWZ0Bcw7yCd6agHVYI7ZHEUITIad_2Ih4ADukN6L8ZrgvsN6-1uhSRObfZjHDAcLbM709-kTCCEomE721Be3NS2WrCipARNWYjKbm9JWX9t9IupRC9FOZeW-pTtoBH__-aqcmOk/s1600/uRa8piBVHa1F5nT5IQ0CDbd07QM.jpg" /></a><br />
<div style="text-align: justify;">
Voyons… je dois avouer qu'il y a une personne en particulier qui m'a inspiré cette thématique, et il me faut donc en dire quelques mots en premier.</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Mon maître d'arme (je dis "mon", mais je dois le partager avec d'autres, hélas) enseigne bénévolement l'escrime médiévale à des ahuri(e)s dans mon genre, et il y met vraiment du coeur. Je l'admire pour son envie de partager son savoir et ses techniques, et pour son engagement qui va au-delà du cadre.</div>
<div style="text-align: justify;">
J'aime sa rigueur, sa discipline, et oui, c'est con mais j'aime obéir à ses ordres. Avoir un maître qui sait de quoi il parle est très stimulant. J'aime me sentir novice face à sa maitrise, j'aime le voir manier son épée et me dire "un jour, je ferai aussi bien que lui." J'aimerais bien l'appeler "Maître", comme dans les vieux films de chevalerie ou les romans fantastiques, mais ce serait gênant pour lui comme pour moi.</div>
<div style="text-align: justify;">
Dommage, car c'est bien ce qu'il est pour moi : un maître.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et ce sentiment d'admiration empli d'un respect comme ancestral me réjouis. C'est un sentiment auquel je n'étais pas habituée, et que j'aime entretenir.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Sinon, très classiquement (mais totalement fondamental), j'admire infiniment mes parents.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ils ont eut la rude tâche de m'élever, ainsi que mon frangin et ma frangine, et je trouve qu'ils ne s'en sont pas trop mal sorti. Grâce à eux, je suis une femme imparfaite (Dieu soit loué!) mais dotée de valeurs et d'idéaux pour mener ma vie. Si c'est pas digne d'admiration, ça…</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Plus inattendu peut-être, il y a une femme que j'admire pour sa force de vie.</div>
<div style="text-align: justify;">
Elle a un boulot ingrat (nettoyeuse de grandes surfaces) mais quand nous nous croisons à l'heure où je finis le boulot et qu'elle commence le sien, elle a toujours un sourire pour moi, une blague ou un regard gentil. Je perçois sa fatigue mais avant tout une belle humanité. Je crois bien qu'à son insu, elle me sert d'exemple, quand je manque de persévérance ou d'humilité.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Tant d'autres personnes jalonnent mon esprit alors que j'écris ces mots, je pourrais encore vous parler de gens tels que Gandhi, Tohru, ou même le Christ, qui m'inspirent et forcent mon admiration, mais passer à la longue liste des gens-que-je-n'ai-pas-connu-mais-dont-le-récit-de-vie-me-sert-d'idéal serait fastidieux.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Sur ce, je vous retourne la question : qui admirez-vous ?</div>
<br />
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-54856469456008615432015-01-10T07:51:00.001-08:002015-01-10T07:51:32.677-08:00Non, ce n'était pas le radeau...<div style="text-align: justify;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWkpYFUoQVYhOMUELDQolYzXPf2Mr1Q_3pwId8-h3oN0W69xuiR-0g-oC7U3d1aJUmblcX80gk4lch9bogKUY3C1kh5ID__yP1WDtdMWCc5X3s_otffp_SFCI7eYViO0pl8jXDdyd5mM4/s1600/weird.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWkpYFUoQVYhOMUELDQolYzXPf2Mr1Q_3pwId8-h3oN0W69xuiR-0g-oC7U3d1aJUmblcX80gk4lch9bogKUY3C1kh5ID__yP1WDtdMWCc5X3s_otffp_SFCI7eYViO0pl8jXDdyd5mM4/s1600/weird.jpg" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
Ce que j'aime dans l'<b>amitié</b>, c'est qu'elle est tellement <b>incompréhensible</b> !</div>
<div style="text-align: justify;">
Pourquoi suis-je <b>bien</b> avec cette personne ? Comment se fait-il que ces personnes s'entendent <b>?</b> </div>
<div style="text-align: justify;">
L'amitié découle-t-elle du <b>plaisir</b> d'être ensemble, ou est-elle simplement ce plaisir d'<b>être ensemble</b> ?</div>
<div style="text-align: justify;">
C'est vrai, <b>j'aime ne pas savoir </b>pourquoi je suis amie avec elle, ou lui. C'est toute la beauté du sujet :</div>
<div style="text-align: justify;">
Un pari sans logique, sans but, même ; un pari lancé dans le temps, sans autre témoin que la <b>vie</b>.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
L'amitié ne se définit pas, et par là même ne se borne pas. </div>
<div style="text-align: justify;">
L'amitié est un espace <b>grand</b> ouvert à tout ce qui sera <b>partagé</b>.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Au fond, aimer, c'est plonger au<b> coeur</b> de Dieu. </div>
<div style="text-align: justify;">
Plus le temps passe et plus je m'en rends compte.</div>
<div style="text-align: justify;">
Dieu, Amour, Amitié, c'est <b>synonyme</b>, et c'est là tout l'essentiel.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ne reste que l'envie d'y croire, de vivre et d'espérer <b>la suite</b>...</div>
Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-19567489205040104562015-01-09T07:38:00.003-08:002015-01-09T07:48:25.717-08:00Où est Charlie ?<div style="text-align: justify;">
Quand je me retrouve face à ce genre de drames, face à ce que l'humanité a de plus sombre, j'ai comme envie de tomber à genou et demander pardon.</div>
<div style="text-align: justify;">
Pardon de n'être qu'une jeune fille impuissante, pardon de faire partie de cette humanité méchante, pardon d'être croyante quand des gens tuent au nom d'une religion.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cependant, j'avoue quelque chose : avant l'assassinat des journalistes de Charlie Hebdo, l'existence de ce journal n'avait pas beaucoup d'impact sur ma vie… </div>
<div style="text-align: justify;">
Du coup, ai-je le droit de me sentir triste ? Ai-je le droit de compatir, de me plaindre de la nature humaine ? Ne suis-je pas la moins concernée par cette violence ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Eh bien, je crois que oui : j'ai le droit de me sentir triste, j'ai le droit de compatir, de me plaindre de la nature humaine. Je suis concernée par cette violence.</div>
<div style="text-align: justify;">
Concernée en ceci que je suis humaine, et que ce sont des humains qui souffrent, victimes comme agresseurs. Et moi, spectatrice impuissante, je souffre également.</div>
<div style="text-align: justify;">
Je souffre de voir que des gens sont tellement perdus dans leur vie qu'ils se raccrochent à des idéologies rigides et violente et qu'ils ne se sentent exister qu'à travers la souffrance des autres.</div>
<div style="text-align: justify;">
Plus que la mort de victime innocente, c'est cette souffrance, ce désespoir de ces gens qui me bouleverse. C'est un malaise plus grand que nous.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Mes valeurs et mon espérances chrétiennes sont mises à rude épreuve.</div>
<div style="text-align: justify;">
Où est le Dieu auquel je crois ? Où est la bonté humaine en laquelle je crois fondamentalement ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Je ne sais plus vraiment, et ça me fait peur.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Malgré la peur, malgré le doute, je veux rester du côté de la foi, du côté de l'espérance.</div>
<div style="text-align: justify;">
Alors je prie, alors j'écris, en espérant que mes mots fassent du bien.</div>
<div style="text-align: justify;">
Je crois sincèrement que la prière est essentielle à la marche du monde, que nos pensées agissent au delà de nous.</div>
<div style="text-align: justify;">
Alors je prie, alors j'écris.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Seigneur, je ne suis pas à genou pour te demander pardon,<br />
Je suis debout pour t'accompagner dans ton Amour du monde.</div>
<div style="text-align: justify;">
Car c'est debout que nous sommes humains.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et la vie continue, plus forte que tout.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: right;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnNsCv_TmkM-UbMkulO4pX_dlL96dmd1w7ippK6VsmqvF65NNCK46Y3rqBE38ougCALHsoVf8Wb5MyjR_RluBngnmEpoalyTz8Yn5okbsorTF1MtOecAQG0FjJh_nbqvWSkAfkxESKQFM/s1600/ob_f32ec7c03a45753ce307296057ec35ff_man-praying.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjnNsCv_TmkM-UbMkulO4pX_dlL96dmd1w7ippK6VsmqvF65NNCK46Y3rqBE38ougCALHsoVf8Wb5MyjR_RluBngnmEpoalyTz8Yn5okbsorTF1MtOecAQG0FjJh_nbqvWSkAfkxESKQFM/s1600/ob_f32ec7c03a45753ce307296057ec35ff_man-praying.jpg" height="243" width="320" /></a></div>
<br />
<br />Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-5034643212378221002014-12-19T06:41:00.001-08:002014-12-19T06:42:48.503-08:00Trinité<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">La grande <b>subtilité</b> du Christianisme, c'est ce fabuleux concept de <b>Dieu trinitaire</b>.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">L'on dit que Dieu créa l'Homme </span><b style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">à son image</b><span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">;</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Or, je crois que c'est en cela précisément, la Trinité.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">L'Humain est trinitaire :</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">- le <b>corps</b>, partie tangible et agissante, à l'instar du Christ</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">- le<b> cerveau</b>, partie conceptuelle et motrice, tel le Saint-Esprit</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">- l'<b>âme</b>, partie insaisissable mais ô combien essentielle ! C'est le centre qui réunit, le noyau vital, c'est notre part divine, c'est Dieu.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span></div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiActQFjIMP79ZBmbsEDrW0IfgKn30n32kLLEQnWtLX1YGpl_z0NrsjuUtBM_k1qQcvTVaJ5DRoXn6W63V6Y6J1p5O5Ee5gwa6pazWYokCyp1-XGgw7jRUY6B7etV2Vm2zKygQzuPyJ6ww/s1600/life+heaven.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiActQFjIMP79ZBmbsEDrW0IfgKn30n32kLLEQnWtLX1YGpl_z0NrsjuUtBM_k1qQcvTVaJ5DRoXn6W63V6Y6J1p5O5Ee5gwa6pazWYokCyp1-XGgw7jRUY6B7etV2Vm2zKygQzuPyJ6ww/s1600/life+heaven.jpg" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: right;">
Dieu je t'aime</div>
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-6963966620948986332014-12-19T05:50:00.000-08:002014-12-19T05:50:11.457-08:00D'Azur et d'or<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><span style="font-size: xx-small;"><br /></span></span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;">Mes
rêves sont d'azur et d'or</span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><br /></span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;">Quand
aux bras de l'ange je m'endors</span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><br /></span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;">Mon
corps entre ciel et mer</span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><br /></span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;">Capturer
l'éphémère…</span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><br /></span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;">A
quoi ça sert</span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><br /></span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;">Toute
la violence des corsaires ?</span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><br /></span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;">Alors
qu'en moi un lys</span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><br /></span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;">Sur
un drapeau se hisse</span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><br /></span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;">Oui,
peu importe les messies</span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><br /></span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;">C'est
la beauté qui sauve, ici</span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><br /></span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;">Et
derrière cette porte que tu n'as pas fermée</span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><br /></span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;">Sont
tous les trésors d'une tendresse affamée</span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><br /></span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<br />
</div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;">Choisir
l'étrange nudité</span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><br /></span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;">Plutôt
que les bijoux de futilité</span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><br /></span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;">Je
n'ai que faire des diamants du dehors</span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><br /></span></div>
<div style="font-weight: normal; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;">Car
mes rêves sont d'azur et d'or</span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><span style="font-size: 8pt;"><br /></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><span style="font-size: 8pt;"><br /></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><span style="font-size: 8pt;"><br /></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><span style="font-size: 8pt;"><br /></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdWIJfhYW1QgBJz1T-lTCA1pf8N9x1Jd895dXILmPGFPDfeel6PE9yicWvIHdoVhT7ttMal-baS-seS5I49ZU0EXIdVhxXjfG9AP83h-meFMqJnPdkQgrwbtBwQ1gY6d7vUYqYKICK_8E/s1600/Barracuda_B3-croquis2+-+copie.png" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhdWIJfhYW1QgBJz1T-lTCA1pf8N9x1Jd895dXILmPGFPDfeel6PE9yicWvIHdoVhT7ttMal-baS-seS5I49ZU0EXIdVhxXjfG9AP83h-meFMqJnPdkQgrwbtBwQ1gY6d7vUYqYKICK_8E/s1600/Barracuda_B3-croquis2+-+copie.png" height="280" width="400" /></a><span style="font-family: Zapfino, cursive;"><span style="font-size: 8pt;"><br /></span></span></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: Zapfino, cursive;"><span style="font-size: 8pt;"><br /></span></span></div>
Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-326433275575658999.post-12213479052565683692014-12-05T03:41:00.000-08:002015-09-08T00:56:17.539-07:00Champagne<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Bonjour et bienvenue en ces lieux, honorable visiteur de la Toile.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Ces pages sont une invitation </span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">à la poésie </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">à la réflexion</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">à la beauté comme à la laideur</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">aux certitudes comme au doute</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">et par dessus tout :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Invitation aux mots.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Mais qui vous parle ? demanderez-vous peut-être, et ce avec légitimité.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Eh bien, derrière Pèlerine au chocolat se cache une jeune demoiselle amoureuse de la vie et des mots, avec ce que cela comporte d'abîmes et de sommets.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Plus prosaïquement, je suis étudiante en théologie et écrivain-poète (à mon humble échelle). Je suis également des cours d'Escrime médiévale, histoire d'habiter mon corps et pas seulement ma tête.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Ce site est né de mon envie de partager mes préoccupations et mes passions, de faire découvrir ma plume à qui le voudra bien.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Alors, honorable visiteur de la Toile, si tu le veux bien,</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Faisons un bout de chemin ensemble.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Et comme bien souvent dans la vie, plusieurs choix s'offrent à toi :</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Le fil des articles, afin de errer au gré de ma fantaisie,</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Ou la Bibliothèque, afin de retrouver les articles classés avec un petit brin de rigueur, selon leurs thématiques</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, 'Times New Roman', serif;">Voilà, tu as toutes les cartes en main.</span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Bonne promenade.</span></div>
Griffonhttp://www.blogger.com/profile/07492258320682527519noreply@blogger.com0