samedi 10 janvier 2015

Non, ce n'était pas le radeau...





Ce que j'aime dans l'amitié, c'est qu'elle est tellement incompréhensible !
Pourquoi suis-je bien avec cette personne ? Comment se fait-il que ces personnes s'entendent ? 
L'amitié découle-t-elle du plaisir d'être ensemble, ou est-elle simplement ce plaisir d'être ensemble ?
C'est vrai, j'aime ne pas savoir pourquoi je suis amie avec elle, ou lui. C'est toute la beauté du sujet :
Un pari sans logique, sans but, même ; un pari lancé dans le temps, sans autre témoin que la vie.

L'amitié ne se définit pas, et par là même ne se borne pas. 
L'amitié est un espace grand ouvert à tout ce qui sera partagé.

Au fond, aimer, c'est plonger au coeur de Dieu. 
Plus le temps passe et plus je m'en rends compte.
Dieu, Amour, Amitié, c'est synonyme, et c'est là tout l'essentiel.

Ne reste que l'envie d'y croire, de vivre et d'espérer la suite...

vendredi 9 janvier 2015

Où est Charlie ?

Quand je me retrouve face à ce genre de drames, face à ce que l'humanité a de plus sombre, j'ai comme envie de tomber à genou et demander pardon.
Pardon de n'être qu'une jeune fille impuissante, pardon de faire partie de cette humanité méchante, pardon d'être croyante quand des gens tuent au nom d'une religion.

Cependant, j'avoue quelque chose : avant l'assassinat des journalistes de Charlie Hebdo, l'existence de ce journal n'avait pas beaucoup d'impact sur ma vie… 
Du coup, ai-je le droit de me sentir triste ? Ai-je le droit de compatir, de me plaindre de la nature humaine ? Ne suis-je pas la moins concernée par cette violence ?

Eh bien, je crois que oui : j'ai le droit de me sentir triste, j'ai le droit de compatir, de me plaindre de la nature humaine. Je suis concernée par cette violence.
Concernée en ceci que je suis humaine, et que ce sont des humains qui souffrent, victimes comme agresseurs. Et moi, spectatrice impuissante, je souffre également.
Je souffre de voir que des gens sont tellement perdus dans leur vie qu'ils se raccrochent à des idéologies rigides et violente et qu'ils ne se sentent exister qu'à travers la souffrance des autres.
Plus que la mort de victime innocente, c'est cette souffrance, ce désespoir de ces gens qui me bouleverse. C'est un malaise plus grand que nous.

Mes valeurs et mon espérances chrétiennes sont mises à rude épreuve.
Où est le Dieu auquel je crois ? Où est la bonté humaine en laquelle je crois fondamentalement ?
Je ne sais plus vraiment, et ça me fait peur.

Malgré la peur, malgré le doute, je veux rester du côté de la foi, du côté de l'espérance.
Alors je prie, alors j'écris, en espérant que mes mots fassent du bien.
Je crois sincèrement que la prière est essentielle à la marche du monde, que nos pensées agissent au delà de nous.
Alors je prie, alors j'écris.

Seigneur, je ne suis pas à genou pour te demander pardon,
Je suis debout pour t'accompagner dans ton Amour du monde.
Car c'est debout que nous sommes humains.
Et la vie continue, plus forte que tout.