mardi 12 mai 2020

Edmond Rostand, La Samaritaine




Enfin, que sais-je, moi ! Des mots nouveaux ! Des mots
Parmi lesquels un mot revient, toujours le même : 
"Amour... amour... aimer ! ... Le ciel, c'est quand on aime.
Pour être aimés du Père, aimez votre prochain.
Donnez tout par amour. Partagez votre pain
Avec l'ami qui vient la nuit, et le demande.
(...)
Aimer son frère est bien, mais un païen le peut.
Si vous n'aimez que ceux qui vous aiment, c'est peu :
Aimez qui vous opprime et qui vous fait insulte !
Septante fois sept fois pardonnez ! C'est mon culte
D'aimer celui qui veut décourager l'amour.
S'il vous bat, ne criez pas contre, priez pour.
S'il vous prend un manteau, donnez-lui deux tuniques.
Aimez tous les ingrats comme des fils uniques.
Aimez vos ennemis, vous serez mes amis.
Aimez beaucoup, pour qu'il vous soit beaucoup remis.
Aimez encore. Aimez toujours. Aimez quand même.
Aimez-vous bien les uns les autres. Quand on aime,
Il faut sacrifier sa vie à son amour.
Moi je vous montrerai comment on aime, un jour..."





[La Samaritaine, Evangile en trois tableaux, en vers, deuxième tableau, scène III]
[Edmond Rostand]

mardi 5 mai 2020

Matinée de feu

sexy as fuck
Je crains que tout ne se soit déjà éteint
Alors j'écris des mots qui brûlent
Comme on souffle sur les braises
Pour profiter encore de la chaleur

Feeling sexy AS FUCK
sans l'ombre d'un doute
sans l'ombre d'une gêne
Sous le regard flamboyant
de mes amants morphéens

Ah ce rêve, comme un bout de roman
Une nouvelle arrachée
Au sommeil
Un bijou azur
Bien ancré dans le velours de mes pensées
Source d'énergie

Nina, la déesse, l'aînée, la première danseuse
Qui m'autorise ce qui me manque
Des baisers
Des baisers pour toustes celleux qui en veulent
La douce Judith pour la sororité
D'autres, pour savoir le précieux de ce qui est bon
Quand on ne l'a pas

Et ces yeux
Ses yeux
Des saphirs rivés à ma poitrine
Car ils m'ont regardée
Comme j'ai toujours voulu être regardée

Joie
Découverte
Désir timide
Ouverture et accueil total
Un brin de soumission
Adoration

J'ai été la déesse
Je suis la Déesse
Je suis la Déesse
de cet homme aux bras dessinés
Fin comme une fille
Précision nordique

Sur ses genoux
Dans ses bras
Sentir le poids de ma beauté
Toucher ses cheveux
Douceur de petit animal

Et l'embrasser
Le rassurer
L'embrasser
L'adorer
Comme on adore le prêtre de son temple

Ces saphirs, je les ai monté en diadème
Et les porterai
Chaque fois

C'est couronnée que j'ai dansé
Et que je souhaite danser toujours



[full love aux copaines du Morning Boost, avec qui j'ai tant grandi]